Sur son bureau les demandes de subventions affluent. Depuis la rentrée, Hervé Tencé, médiateur culturel à l'université de Caen, oriente les étudiants qui souhaitent monter des projets au sein de leur association. Une fois complet, le dossier est soumis à une commission qui se réunit huit fois par an et qui statue sur le montant des aides financières, comme c'était le cas mercredi 4 novembre. La prochaine est fixée au 24. L'an passé, 72 projets de 41 associations ont ainsi bénéficié du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes, dont une aide de 7 000 € pour le Carnaval étudiant, ou encore la même somme accordée à l'Agoraé, l'épicerie solidaire du campus. Autre exemple, Eramus & Internationals in Caen bénéficie d'un soutien pour ses offres de balades qui permettent aux étudiants étranger de découvrir la région. A l'avenir, une association dédiée à l'élaboration d'un jardin partagé pourrait elle aussi recevoir des subventions. En cours de création, elle mobilise déjà quelque 60 personnes.
Thème ou politique
A l'université de Caen, il n'existe pas de protocole pour être reconnue comme association étudiante. Pas plus qu'il n'y a de label pour les identifier. "Quand les étudiants soumettent leur projet, je m'assure qu'il s'agit bien d'une association composée d'étudiants pour les étudiants", indique Hervé Tencé, depuis son bureau surmonté d'un panneau "Animation culturelle", coincé sous la Galerie vitrée du Campus 1. C'est ici également que peuvent être orientés les étudiants en quête d'une association, alors qu'un annuaire les regroupant est en cours d'élaboration.
Il n'est pas rare que des associations lancées par des étudiants se pérennisent ailleurs dans la société civile, une fois que ses membres ont quitté la fac, à l'image de L'humanivelle mobilisée contre le gaspillage alimentaire ou du Café sauvage aujourd'hui installé en centre-ville. Au delà des organisations thématiques, quatre piliers animent depuis des années la faculté caennaise : la Fédération campus Basse-Normandie et sa vingtaine d'associations, l'Union nationale des étudiants de France, le syndicat étudiant de luttes et les Etudiants musulmans de France. Tous sont représentés lors des conseils d'administration de l'université, des conseils académiques, au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, et à la Communauté d'universités et d'établissements au niveau de la Normandie. La politique s'invite clairement dans le débat lors les élections tous les deux ans. Le prochain scrutin est fixé aux 22 et 23 mars 2016. L'université est également tournée vers l'extérieur. Des BDE de l'Ecole de management de Normandie sont représentés au sein de la FCBN, tous comme l'association des étudiants kinés d'Alençon ou les BTS du lycée Rostand. "Nous travaillons ensemble sur des thématiques qui concernent tous les étudiants comme le Crous ou les transports", explique Valentin Pestel, président de la fédération.
Repères
16 € > C'est la part de chaque inscription à l'université qui est reversée au Fonds de
solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE).
Répartition > Un peu moins d'un tiers des 230 000 € du FSDIE vont aux associations étudiantes. L'animation culturelle à la Maison de l'étudiant est également largement soutenue.
1 sur 10 > Difficile de savoir combien d'étudiants sont membres d'une association. Mais de l'avis des principaux concernés, le chiffre ne devrait pas être supérieur à 10%.
Carnaval étudiant > La Fédération Campus Basse-Normandie l'organisait les années précédentes. Elle ne le fera pas en 2016.
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