Il coiffe à Caen des joueurs pour les soirées de Ligue 1

Des maillots de footballeurs passés et actuels du Stade Malherbe Caen habillent les murs de son salon de coiffure d'un blanc impeccable. Mercredi 4 novembre, c'était au tour du latéral gauche du club phare de la région, Emmanuel Imorou de passer pour sa coupe habituelle d'avant-match, en prémices de la rencontre Caen-Guimgamp du samedi 7. "Généralement, les sportifs aiment bien venir deux ou trois jours avant la rencontre", constate Nurudeen Saka, 35 ans, gérant de ce salon installé dans le quartier Saint-Jean. "Il arrive que certains me demandent un truc un peu original avec des dessins ou une couleur parce qu'il sentent qu'ils vont marquer ou faire un grand match !"

Il a ouvert sur les conseils d'un joueur
Tout est parti d'une rencontre dans une épicerie africaine de la rue d'Auge avec Kandia Traoré qui a porté les couleurs caennaises de 2009 à 2013. Les deux hommes sympathisent et alors que Nurudeen Saka travaille à domicile, l'attaquant ivoirien lui suggère d'ouvrir une enseigne. "Au début en 2012, par connaissances directes, beaucoup de jeunes du centre de formation malherbiste venaient ici, et Kandia a peu à peu amené quelques coéquipiers". Au mur, les maillots de Thomas Lémar, Lenny Nangis, Florian Raspentino ou encore Sloan Privat, témoignent de leur passage. Il s'est lié d'amitié avec certains avec lesquels "il échange régulièrement par téléphone pour prendre des nouvelles de la famille", à defaut de pouvoir passer au salon.

"La venue des joueurs, ça alimente la réputation du magasin. Certains de mes clients s'amusent en disant qu'ils ont le même coiffeur qu'un joueur de Ligue 1". Outre les anonymes résidant à Caen la mer, Nurudeen Saka attire des sportifs qui viennent parfois de loin, comme Youssouf Niakaté, auteur de deux buts avec Avranches, vendredi 30 octobre à Luçon. Il reste encore de la place sur les murs... Ceux qui n'ont pas encore eu le temps d'y laisser leur maillot sont prévenus.