Ce jeudi 5 novembre après-midi, un bus se gare sur le parking de l'AFPA, organisme d'hébergement et de formation pour adultes demandeurs d'emploi. 15 migrants – huit Afghans, cinq Soudanais et un Albanais – en descendent, l'air hagard, fatigués, mais visiblement heureux. Ils arrivent tout droit de la jungle de Calais.
"Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue" Agnès Bouty-Triquet
Ils font partie du plan national qui vise à faire héberger les migrants de Calais – qui s'engagent à ne pas vouloir rejoindre le Royaume-Uni - sur les territoires où la Préfecture s'est portée volontaire. Il s'agit des premiers arrivés en Seine-Maritime. La députée Luce Pane confie son « grand plaisir à vous accueillir à l'AFPA, où vous allez pouvoir vous poser dans de bonnes conditions et où vous allez pouvoir être accompagnés. Soyez les bienvenus ! »
Agnès Bouty-Triquet, sous-préfète qui coordonne l'accueil des migrants, souhaite également une « chaleureuse bienvenue » aux 15 migrants et insiste sur « la solidarité du territoire français pour vous trouver des solutions concrètes ».
Une dizaine de migrants à venir
Neuf d'entre eux seront hébergés à l'AFPA local, dirigée par René-Paul Poussardin. Il explique : « L'AFPA, dès le début de la crise des migrants, s'est portée volontaire pour en héberger. Il y a 15 jours, la Préfecture nous a contactés pour savoir si nous étions prêts à accueillir 20 personnes. Nous avons répondu favorablement. » Une dizaine d'autres migrants devraient poser leurs valises à l'AFPA dès la semaine prochaine. Agnès Bouty-Triquet assure quant à elle que la Préfecture a « d'autres projets » d'accueil des migrants.
Pour les migrants, un long chemin débute malgré tout. Christine Rousselin, directrice régionale de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration, détaille : "Les demandeurs d'asile vont pouvoir s'orienter dès maintenant vers un guichet unique ouvert depuis le 2 novembre à la préfecture. A partir de là, ils vont pouvoir toucher une Allocation de Demandeur d'Asile." L'instruction de cette demande peut prendre entre un et trois mois.
En attendant, les migrants se concentrent sur l'instant présent. Après un goûter, ils ont pu regagner leurs chambres. Kotchi Izatullah, 30 ans, a vécu trois semaines à Calais. Il résume le sentiment général : « Nous sommes très heureux de venir ici ! »
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