Le déficit français ne reviendra pas sous la barre des 3% du PIB en 2017, comme Paris s'y est engagé, selon les dernières prévisions économiques de la Commission européenne parues jeudi, mais il sera quasi-conforme aux attentes de l'exécutif européen pour cette année et 2016.
Dans ses nouvelles prévisions économiques présentées jeudi, la Commission européenne table sur un déficit français à 3,8% cette année et 3,4% en 2016. Ces chiffres sont quasiment en ligne avec les prévisions du gouvernement français à 3,8% cette année et 3,3% l'an prochain.
Pour 2017, la Commission européenne prévoit un déficit de 3,3% "à politique inchangée" là où Paris pense atteindre 2,7% du PIB.
Après avoir obtenu un délai de deux ans de la Commission européenne l'an dernier, Paris a promis de revenir sous la barre des 3% de déficit en 2017. Ce nouveau sursis, le troisième pour Paris, avait fait grincé des dents, certains pays accusant la France de bénéficier d'un traitement de faveur.
"Nous saluons l'engagement pris par le gouvernement français d?atteindre l'objectif fixé de porter le déficit en dessous des 3% en 2017", a commenté le vice-président de la Commission européenne en charge de l'Euro, Valdis Dombrovskis, dans une réaction envoyée par mail.
L'écart entre les prévisions de Paris et celles de Bruxelles s'explique en partie car la Commission européenne n'a pris en compte "que les mesures (de réduction budgétaire, NDLR) suffisament détaillées", notamment les annonces sur les impôts, les réformes sur les retraites et les collectivités territoriales.
"Nous encourageons les efforts entrepris pour réformer des secteurs clés de l'économie, tels que celle concernant le code du travail, comme l'a annoncé le premier ministre Manuel Valls", a également souligné M. Dombrovskis.
Concernant la croissance, la France devrait enregistrer un Produit intérieur brut en hausse de 1,1% cette année, 1,4% en 2016 et 1,7% en 2017, selon les prévisions de la Commission européenne, relativement en lignes avec celles du gouvernement français.
Paris table de son côté sur une croissance 1,1% cette année, 1,5% en 2016 ainsi qu'en 2017.
En revanche, les chiffres du chômage sont moins encourageants, avec un chômage qui baisse uniquement en 2017 et modestement, à 10,2% contre 10,4% cette année et l'an prochain.
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