Environ 30.000 Roumains, des jeunes pour la plupart, sont descendus dans la rue mercredi pour le deuxième jour consécutif, malgré la démission du Premier ministre Victor Ponta après l'incendie meurtrier d'une discothèque à Bucarest.
Dans la capitale, plus de 20.000 personnes, selon les gendarmes, se sont rassemblées place de l'Université, haut-lieu du soulèvement anticommuniste de décembre 1989.
Près de 10.000 personnes ont également manifesté dans une dizaine de grandes villes, dont Timisoara (ouest), Cluj (nord-ouest) et Iasi (nord-est).
Les manifestants, dont certains brandissaient des drapeaux tricolores à Bucarest, scandaient "A bas le système mafieux" ou encore "Roumanie, réveille-toi".
"Nous voulons un changement de mentalité au sein de la classe politique, une démission ne suffit pas", a déclaré un jeune ingénieur, Cornel Apostol.
Accusant les autorités d'"incompétence" et de "corruption", les protestataires ont réclamé un gouvernement technocrate, affirmant ne plus faire confiance à "aucun" des partis politiques.
Une partie des protestataires ont ensuite marché jusqu'au Parlement appelant les élus à "s'en aller tous".
Sous pression depuis des mois à cause de ses déboires avec la justice, M. Ponta a annoncé sa démission mercredi, estimant que "la colère au sein de la société est légitime".
Mardi soir, plus de 20.000 personnes avaient déjà manifesté dans la capitale et dans plusieurs autres villes, exigeant le départ du chef du gouvernement et du ministre de l'Intérieur Gabriel Oprea, considérés comme indirectement responsables de la mort de 32 personnes dans l'incendie d'une discothèquele 31 octobre.
Selon des témoins et les procureurs, le sinistre a été favorisé par une longue série de manquements à la règlementationsur concernant la sécurité des lieux sur lesquels les autorités locales avaient fermé les yeux.
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