Au moins 25 personnes ont été tuées mercredi à Juba dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé peu après son décollage de l'aéroport de la capitale sud-soudanaise, a compté un journaliste de l'AFP, qui a vu des corps d'hommes, de femmes et d'enfants.
L'appareil s'est écrasé sur une zone de hameaux agricoles, sur une petite île du Nil-Blanc, fleuve qui court à environ 800 m du bout de la piste de l'aéroport.
Depuis la rive, le journaliste de l'AFP pouvait voir la queue blanche de l'appareil, entière et posée au sol, émergeant d'une zone forestière, dont les arbres ne permettaient pas d'apercevoir le reste de l'avion. Le sol herbeux alentour était jonché de débris.
Le type de l'appareil et le nombre de personnes à bord n'étaient pas connus dans l'immédiat.
Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat si les victimes étaient toutes à bord de l'avion ou si certaines se trouvaient au sol lors de l'accident. Il est commun dans certaines régions d'Afrique que des avions-cargo volant vers des zones reculées embarquent des passagers.
Des médias locaux, dont la station de la mission locale de l'ONU Radio-Miraya, ont parlé de jusqu'à 40 tués, sans donner de source.
Le directeur de l'aéroport, cité par des médias, a indiqué que "seules trois personnes avaient survécu à l'accident", sans donner d'autre bilan.
Selon Radio-Miraya et Eye-Radio, une station locale, l'avion s'est écrasé peu après son décollage de Juba.
L'aéroport de Juba accueille des vols commerciaux mais aussi un important trafic d'appareils militaires et d'avions-cargo qui distribuent de l'aide à travers le pays, de la taille de la péninsule ibérique et quasiment dépourvu de routes asphaltées.
Le Soudan du Sud est un des pays les moins développés au monde. Ravagé par des décennies de guerre de sécession contre Khartoum, il a proclamé son indépendance en juillet 2011. Miné par les antagonismes politico-ethniques à la tête du régime, le plus jeune pays du monde a replongé dans une terrible guerre civile en décembre 2013.
Selon Radio-Miraya, l'appareil avait pour destination Paloch, dans l'Etat septentrional et pétrolier du Haut-Nil, une des régions les plus touchées par les combats et les atrocités qui ont fait plusieurs milliers de morts et déplacé depuis deux ans plus de 2,2 millions de personnes, un quart de la population.
Un accord de paix a été conclu fin août entre les belligérants mais des combats se poursuivent, essentiellement dans les Etats septentrionaux d'Unité et du Haut-Nil à plusieurs centaines de kilomètres de la capitale.
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