Pour vendre sa viande, il n'y a pas que les supermarchés ! De plus en plus d'éleveurs choisissent la vente directe, au plus près du consommateur. Ils sont éleveurs, vendeurs et parfois même transformateurs. Ce mardi 3 novembre, la Chambre d'Agriculture et le Groupement des Agriculteurs Biologiques (GAB) de la Manche ont proposé à une trentaine d'éleveurs de découvrir ce système.
Des embauches
Au programme, deux visites d'exploitations, dans le Cotentin. Avant la Ferme de la Forge à Saint-Christophe-du-Foc l'après-midi, Véronique Roulland et Philippe Vautier ont reçu le groupe à la ferme de Lorimier située à Sideville. Le couple a investi 70.000 euros pour acquérir le matériel de transformation il y a trois ans. Aujourd'hui, ils ont lancé des travaux pour agrandir les lieux, pour un montant équivalent. Les aides de l'Europe et la région ont permis de financer jusqu'à 40% du matériel neuf.
"Ne faites pas trop grand, mais pas trop petit non plus. Le circuit court est très porteur et les clients sont nombreux", a conseillé Véronique Roulland aux visiteurs. Entre la vente à la ferme, à des restaurateurs, et via la plateforme de commandes La Ruche qui dit oui, les éleveurs de boeuf angus, volaille et porc ont pu embaucher une salariée il y a 10 mois, et s'apprêtent à titulariser leur boucher à temps plein sur la ferme.
Véronique Roulland
Visites de terrain
Pour Anne Manach, conseillère circuit court à la Chambre d'Agriculture, rien ne vaut ces visites de terrain. "Cela permet d'appréhender le matériel nécessaire, d'avoir le retour d'expérience des éleveurs, de repondre aux questions concernant la règlementation en matière d'hygiène, les prix, la communication..." :
Anne Manach
Parmi les visiteurs, Alcide Bouillis, venu d'Ille-et-Vilaine. A 29 ans, il espère s'installer en bio d'ici un an. "C'est intéressant de visiter les exploitations et de prendre des idées un peu partout". Pascaline Foucher est installée près de Saint-Lô, et élève des cochons et poules pondeuses en agriculture biologique. "Avec mon mari, la question de transformer nous-mêmes nos produits revient souvent. C'est pour le moment un manque de temps et d'argent". Vincent Gosselin, éleveur de cochons bio près de Tessy-sur-Vire, voudrait lui aussi gérer sa viande "de A à Z". Tous auront en tout cas apprécié l'échange avec leurs confrères éleveurs.
Plus d'infos sur le site de la Chambre d'Agriculture
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