Le président français François Hollande a jugé mercredi à Séoul que le partage des technologies avec les grands pays émergents comme l'Inde ou la Chine fera "l'échec ou le succès" de la Conférence de l'ONU sur le climat à Paris.
"Tout l'enjeu de la Conférence de Paris, ce n'est pas simplement de fixer des normes, des contraintes, c'est aussi de faire un grand pari technologique, de ne pas avoir peur de partager la technologie. C'est à mon sens ce qui fera l'échec ou le succès", a dit M. Hollande à la presse, en plaidant pour que les pays développés abondent le Fonds vert pour le climat.
Selon M. Hollande, "si les pays ne sont pas convaincus qu'il y aura un nouveau cycle de développement grâce aux technologies que nous pouvons partager, ces pays ne s'engageront pas", a-t-il estimé, en rappelant que les grands pays émergents avaient provoqué l'échec de la Conférence de Copenhague en 2009.
"On parle de la Chine, de l'Inde, du Brésil, de l'Afrique du sud, tous ces pays qui sont déjà développés mais qui veulent avoir une croissance développée compte-tenu de leurs besoins et qui sont conscients de leur responsabilité environnementale mais qui veulent être accompagnés et veulent, à l'occasion de la Conférence sur le climat, accéder à des technologies", a-t-il détaillé.
M. Hollande s'exprimait à l'issue d'une table ronde sur le climat et la croissance verte à Séoul, lors de la première visite d'un chef d'Etat français depuis quinze ans.
Le président français a en particulier estimé que les pays développés devaient "promettre à l'Inde", quatrième pollueur de la planète, d'appuyer son plan de développement des énergies renouvelables.
Il a également plaidé pour que les pays développés abondent au plus vite le Fonds vert sur le climat, mécanisme financier de l'Onu, dont le siège est en Corée.
"S'il n'y a pas d'alimentation de ce Fonds, s'il n'y pas de versement aux pays, il y aura un doute. C'est pour ça qu'il est très important qu'aujourd'hui puissent être annoncées les premières distributions de ce Fonds vert aux pays qui mettent en oeuvre des énergies renouvelables et qui sont les plus vulnérables".
Ce Fonds a pour objectif de canaliser les financements des pays développés vers des projets d'adaptation et d'atténuation au changement climatique dans les pays en développement.
Le but fixé par les Etats est de réussir à financer le Fonds à hauteur de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020.
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