L'Université de Rouen se dote d'un nouvel équipement d'excellence. Portée par les laboratoires GPM Rouen, CIMAP Caen et Saclay (Essonne), la plateforme Genesis sera la seule du genre en France. Philippe Pareige, directeur du laboratoire GPM, en explique les missions : « La plateforme Genesis, c'et un regroupement d 'instruments de haute technicité qui permettent d'étudier les matériaux qui constituent les réacteurs nucléaires français. L'observation de ces matériaux nous permet de comprendre s'ils vieillissent et comment. »
Imaginer les réacteurs du futur
Cette observation permet ensuite des applications concrètes : « Nous pouvons en déduire la durée de vie d'un réacteur nucléaire. A partir de cette observation, nous pouvons également essayer d'améliorer les matériaux qui constituent ces réacteurs car quand il faut changer les pièces, on a une pièce au rebut, donc un déchet. Autant l'éviter.» L'étude des matériaux actuels sert également à imaginer les matériaux des futurs réacteurs.
Un pôle normand presque unique au monde
Si Rouen est le porteur principal du projet Genesis, Saclay et Caen s'y sont également associées. Le laboratoire bas-normand se concentrera sur l'étude des matériaux comme les polymères et les verres.
Unique en France, cette plateforme, d'un coût total de 27,3 millions d'euros (dont 14 millions de l'Etat et 6 300 000 de la Région Haute-Normandie) constitue également une performance mondiale : « Il en existe deux ou trois au monde », assure Philippe Pareige. Pour Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Région, premier financeur du projet, Genesis est le symbole « de l'excellence du travail fait en Normandie. Cette plateforme nous place sur les radars nationaux et internationaux. »
La plateforme n'est toutefois pas encore opérationnelle. Si le bâtiment est livré, les machines doivent encore être installées et testées. Genesis fonctionnera à plein régime à la mi-2016.
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