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Ankara (AFP). Turquie: le parti du président Erdogan très largement en tête des législatives

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Ankara (AFP). Turquie: le parti du président Erdogan très largement en tête des législatives
Décompte des bulletins de vote, le 1er novembre 2015 à Istanbul, lors des législatives en Turquie - AFP
Erdogan Le parti du président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé très largement en tête des élections législatives cruciales disputées dimanche et semblait en mesure de reprendre sa majorité absolue perdue il y a cinq mois, selon des résultats partiels. Sur la base de 52% des bulletins dépouillés, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) recueillait près de 52% des voix et raflerait, contre tous les pronostics, plus de 300 des 550 sièges de députés du Parlement, ont annoncé les chaînes d'information NTV et CNN-Türk. Derrière lui, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) arrivait en deuxième place avec 22,1% des voix, suivi du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) avec 11,4%, selon ces chiffres partiels. En fort recul, le Parti de l'action nationaliste (MHP, droite) ne récoltait lui que 11,2%. Le 7 juin, l'AKP avait subi un revers cinglant en perdant le contrôle total qu'il exerçait depuis treize ans sur le Parlement. Ce résultat avait sonné, provisoirement, le glas des rêves de "superprésidence" du chef de l'Etat. Seul maître du pays mais de plus en plus contesté, M. Erdogan avait alors laissé s'enliser les discussions pour la formation de coalition et reconvoqué les électeurs pour un nouveau scrutin, persuadé de pouvoir inverser les résultats en sa faveur. La quasi-totalité des sondages ne créditaient l'AKP que de 40 à 43% des intentions de vote, insuffisant pour gouverner seul. Dans un climat de tensions marqué par la reprise du conflit kurde, les violences jihadistes et les dérives autoritaires du régime, les électeurs --quelque 54 millions sont inscrits-- se sont déplacés en masse dimanche dans les isoloirs. "Il faut un changement pour que notre pays puisse reprendre son souffle. La Turquie est devenue ingouvernable", a affirmé Ibrahim Yener, 34 ans, qui a glissé son bulletin dans l'urne tôt le matin dans le district de Cankaya à Ankara, un fief de l'opposition. Depuis l'élection du 7 juin, le climat politique s'est considérablement alourdi en Turquie. En juillet, le conflit armé qui oppose depuis 1984 les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) aux forces de sécurité turques a repris dans le sud-est à majorité kurde du pays, et enterré le fragile processus de paix engagé il y a trois ans. En outre, la guerre qui sévit depuis quatre ans en Syrie a débordé sur le sol turc. Après celui de Suruç (sud) en juillet, un attentat suicide perpétré par deux militants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a fait 102 morts le 10 octobre à Ankara. - 'Stabilité' - Cette montée des violences inquiète de plus en plus les alliés occidentaux d'Ankara, à commencer par l'Union européenne (UE), confrontée à un flux croissant de réfugiés, pour l'essentiel syriens, en provenance de la Turquie. Le Premier ministre sortant Ahmet Davutoglu a voté dans son fief de Konya (centre). "Nous appelons notre peuple à montrer sa volonté et à transformer ce jour en fête de la démocratie () quel que soit le résultat", a-t-il déclaré. Véritable homme fort du pays, le président Erdogan a pesé de tout son poids sur le scrutin en plaidant pour le retour d'un "gouvernement d'un seul parti". "Cette élection était nécessaire à cause du résultat incertain du scrutin du 7 juin", a-t-il plaidé en votant en famille à Istanbul. "Il est évident combien la stabilité est importante pour notre pays", a-t-il ajouté devant la presse, avant de promettre de "respecter la volonté nationale". Depuis des semaines, ses rivaux ont appelé les électeurs à sanctionner sa dérive autoritaire, illustrée cette semaine encore par un raid spectaculaire de la police contre le siège de deux chaînes de télévision proches de l'opposition. "L'AKP a transformé ce pays en champ de ruines. Ca suffit !", a estimé Selim Ciftçi, un ingénieur de 55 ans qui a voté à Ankara. "Ca suffit !". Largement responsable de la défaite de l'AKP en juin, le HDP de Selahattin Demirtas est devenu pendant la campagne l'ennemi numéro 1 du régime, qui l'accuse en retour d'être le complice des "terroristes" du PKK.

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