Un stade drapé d'or, la patrouille de la RAF dans le ciel et une marée colorée en tribunes: Twickenham a mis ses habits de lumière pour la finale de la Coupe du monde de rugby entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande samedi.
Même le temps -chaud, ensoleillé, splendide- était de la partie pour le plus grand match de ces quatre dernières années, ce qui n'est pas un mince exploit en ces contrées à la veille de la Toussaint.
Devant le temple du rugby, l'ambiance était belle, festive, colorée. On aurait dit que le XV d'Angleterre, sorti piteusement au premier tour, n'avait jamais été éliminé.
"C'est une belle journée, ça s'annonce épique, un grand match avec du bon rugby", soulignait John, supporter all black en arrivant au stade.
Dès midi, ils étaient des milliers de supporters aussies en or et kiwis en noir à sortir, drapeau sur les épaules, de trains bondés pour commencer l'échauffement à grand renfort de Lager.
Voire de champagne, car c'est une finale et le prix des places au marché noir nécessite souvent un certain pouvoir d'achat pour être parmi les 80.125 privilégiés à entrer dans le Temple.
Et y croiser dans les tribunes le "who's who" britannique, le gratin du rugby mondial et les boucles rousses du prince Harry, qui devait remettre la Coupe William Webb Ellis au vainqueur.
Dès la sortie de la gare de Twickenham, on sentait bien que ce n'était pas là un match ordinaire. "Je suis tendu, je tremble mec", glissait Ian Harper, tout de jaune vêtu en descendant la rue au milieu d'un joyeux bazar avec fanfares et hakas improvisés.
"Un ticket s'il vous plaît"
Des supporters argentins et sud-africains, tout juste remis de la petite finale vendredi, se mêlaient à la foule. On pouvait aussi apercevoir beaucoup de maillots de clubs anglais. Et toutes sortes de costumes de Halloween.
Et puis ce couple "mixte": Kim l'Australienne et Yohannes, le Néo-zélandais. "On a essayé d?éviter le sujet toute la semaine. Ca a été une semaine difficile, et l?un de nous deux va rentrer en pleurant à la maison ce soir!?, soulignaient-ils.
Mais au moins avaient-ils un ticket. Car ils étaient nombreux à chercher une place et certains commençaient à désespérer, comme cet Australien avec son kangourou en plastique sous les bras ("c'est trop cher!"), ou cette Néo-Zélandaise, qui a fait "26 heures d'avion pour venir alors s'il vous plaît"
Une fois franchi les grilles, et passé ce squelette vêtu d'un maillot des Wallabies pendu à un échafaudage, l'ambiance montait encore d'un cran. Le concert organisé sur le parvis était couvert de temps en temps par le vrombissement des hélicoptères déposant des VIP sur le parking est.
Plus tard, juste avant le coup d'envoi, la patrouille de la RAF, les Red Arrows, devait survoler le stade, enrobé de couleurs dorées pour l'occasion.
Les festivités devaient se poursuivre longtemps après la finale. Notamment sur Trafalgar Square, en plein c?ur de Londres, où la finale est retransmise sur écran géant. De l'autre côté de la Tamise, London Eye devait s'illuminer aux couleurs du pays vainqueur.
Et dès lundi, le personnel de la compagnie aérienne du pays vaincu devra porter le maillot de son tortionnaire de la veille, selon les paris pris entre Qantas et Air New Zeland.
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