Chacun a sa méthode. L'Union Populaire Républicaine, avec sa tête de liste Jean-Christophe Loutre, mène pour l'heure une campagne plutôt timide où l'enjeu semble bel et bien de gagner en notoriété. Lutte Ouvrière, représenté par Pascal Le Manach, n'entend pas pour ce scrutin changer de mode et bat campagne en local, comme toujours, mais sur des thèmes nationaux. Europe-Écologie-les-Verts, avec Yanic Soubien en tête de liste, fait aussi campagne de manière plutôt discrète. Une campagne qui pourrait bénéficier de l'écho de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Paris, pendant les élections.
Quid des méthodes traditionnelles ?
Debout la France, dont la liste régionale est portée par Nicolas Calbrix, a marqué un grand coup mercredi 28 octobre avec l'organisation d'une opération "Une journée de galère dans les transports". Partis de Cherbourg, avec des arrêts en gare de Caen, Lisieux et Bernay, les candidats souverainistes ont pu évoquer avec les usagers, la sécurité et la ponctualité des TER. Le Front de Gauche mise sur une campagne de proximité, "à l'inverse de ceux qui font du tourisme électoral", indique Sébastien Jumel, tête de liste régionale. Et un militant d'indiquer parier sur "les stratégies digitales", Facebook, Twitter et autres, pour donner un coup de modernité au discours.
Du côté des Républicains, du Parti socialiste et du Front national, qui selon les sondages devraient se disputer les trois premières places du scrutin, l'heure est naturellement à la mobilisation. Une mobilisation renforcée sur tous les fronts traditionnels. "Notre volonté, c'est d'être présent partout. Pas seulement dans les grandes villes mais aussi dans les bourgades", explique Nicolas Bay, tête de liste régionale FN. "On n'imagine pas une campagne sans militants sur les marchés, sans tracts et sans affiches", note Hervé Morin, tête de liste pour l'union de la droite et du centre. Et le boîtage ne suffit pas. "Il faut faire du porte-à-porte, privilégier le contact physique. Plus on discute, plus on répond aux questions", assure Kader Chekhemani, directeur de campagne de Nicolas Mayer-Rossignol, tête de liste régionale PS.
Place au numérique
Pour ces deux derniers partis, l'heure est aussi aux nouvelles stratégies. Facebook, Twitter : "C'est un moyen permanent de diffuser des messages. Cela permet de développer des thèmes que nous ne pouvons pas développer sur le papier", estime Hervé Morin. Nicolas Mayer-Rossignol indique mettre "un point d'honneur à répondre personnellement à toutes les sollicitations" sur les réseaux sociaux. Pour renforcer la proximité, il a imaginé de "faire appel à la société civile avec la publication chaque jour d'une vidéo dans laquelle un citoyen témoigne de l'action de la Région". Une première en France selon lui.
Reste enfin une dernière "méthode" pour séduire. Cette semaine, sur le marché St-Marc à Rouen, Patrick Chabert, élu UDI de la ville et candidat sur la liste d’Hervé Morin, distribuait des ballons gonflables aux enfants. À chacun sa technique !
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