Les opérations de la coalition militaire arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien touchent à leur fin, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond en visite à Ryad.
"La phase militaire de cette campagne touche à sa fin, les forces de la coalition ayant établi une position militaire dominante dans le pays", a indiqué M. Hammond à l'issue d'entretiens avec le roi Salmane et autres membres de la famille royale saoudienne.
Une coalition militaire arabe dirigée par l'Arabie saoudite mène depuis mars une campagne de frappes aériennes au Yémen voisin contre les positions des rebelles Houthis, issus de l'importante minorité chiite zaïdite.
Partis de leur bastion dans le nord du Yémen, ces rebelles ont pris depuis juillet 2014 le contrôle de vastes régions du pays, notamment de la capitale Sanaa.
M. Hammond a indiqué que ses entretiens en Arabie saoudite ont été dominés par la nécessité d'"accélérer les discussions politiques" entre les protagonistes au Yémen et d'amener les rebelles Houthis et leurs alliés, à se joindre aux négociations et à des "pourparlers sérieux".
L'émissaire de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé vendredi des préparatifs pour la tenue de négociations entre les parties en conflit.
S'adressant au Conseil de sécurité, il a confirmé que les rebelles Houthis et leurs alliés parmi les partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh "ont désormais clairement dit qu'ils étaient disposés à appliquer la résolution 2216, y compris un retrait négocié des principales villes" dont ils se sont emparés et "la remise à l'Etat de toutes les armes lourdes" saisies.
Le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a de son côté annoncé "qu'il enverrait une délégation pour participer aux négociations de paix", a-t-il rappelé.
Pour les Nations unies, la résolution 2216 est la base des négociations mais il s'agit d'un "accord-cadre" et il revient aux parties yéménites d'en préciser les modalités d'application, a-t-il souligné.
Deux tentatives de réunir les parties yéménites autour d'une table des négociations ont déjà échoué, en juin et en septembre, tandis que le conflit a fait plus de 5.000 morts et 25.000 blessés depuis fin mars, selon l'ONU.
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