Sepp Blatter qui défraie encore la chronique, David Nakhid déjà éliminé de la course à la présidence de la Fifa, où ils ne sont plus que sept en course: l'actualité autour de l'instance suprême du foot a encore détonné mercredi.
Sans oublier le N2 de l'UEFA, Gianni Infantino, qui avance déjà ses pions en courtisant l'Afrique pour briguer le poste de patron du foot mondial.
. Le show Blatter irrite l'Angleterre
Interrogé par l'agence russe Tass, Joseph Blatter, président démissionnaire de la Fifa actuellement suspendu, s'est lâché comme rarement, comme quand il parle de Poutine et lui à la 3e personne en expliquant que "Vladimir Vladimirovich est un bon ami de Joseph Josephovich".
D'autres déclarations n'ont pas fait rire, notamment quand le Suisse a laissé entendre à certains que le Mondial 2018 aurait été attribué avant même le vote: "En 2010, nous avions pris une double décision, nous nous étions mis d'accord pour aller en Russie (2018). Et en 2022 (Qatar finalement lauréat), nous reviendrions aux Etats-Unis. Ainsi nous aurions les Coupes du monde dans les deux plus grandes puissances".
Greg Dyke, le président de la fédération anglaise, candidate déçue au Mondial-2018, a pris au mot Blatter et déclaré vouloir enquêter sur cet "accord". Et pourquoi pas récupérer les 2,9 millions d'euros d'argent public engloutis dans leur candidature malheureuse (29,1 millions d'euros au total).
Le mot de la fin de Blatter ? "Si Dieu est avec moi, j'espère être de retour comme président de la Fifa pour, au moins, conduire le Congrès (électif du 26 février). C'est mon rêve".
Mondial toujours, en Allemagne le ministère de l'intérieur a décidé d'enquêter sur les suspicions de caisse noire à disposition du comité allemand de candidature pour l'organisation du Mondial-2006.
Pendant les affaires, les affaires continuent
. Au revoir, Nakhid
Les chances de Nakhid, 51 ans, étaient nulles et son absence ne changera pas la face de l'élection du 26 février à Zurich.
Chaque candidat doit se prévaloir au minimum de cinq parrainages de fédérations affiliées à la Fifa (209 au total). Or, un de ses cinq soutiens (les Iles Vierges américaines, selon Nakhid) s'était déjà engagé précédemment pour un autre candidat, a expliqué à l'AFP un porte-parole de la Fifa. La règle du premier arrivé, premier servi, a donc été fatale à l'ancien joueur des Grasshoppers Zurich.
Furieux d'avoir été abusé par un "autre candidat" qu'il dit ne pas avoir identifié, il a fait appel et a dénoncé auprès de l'AFP un "coup tordu".
Il n'y a donc plus que sept candidatures enregistrées officiellement par la Fifa, avec, par ordre alphabétique, le Prince Ali, Musa Bility, Jérôme Champagne, Gianni Infantino, Michel Platini, le Cheikh Salman et Tokyo Sexwale.
Le cas Platini est particulier: son dossier est pour l'instant pris en compte, mais gelé le temps de sa suspension jusqu'au 5 janvier pour un paiement controversé de 1,8 M EUR reçu de la part de Blatter. En attendant, les dossier des six autres candidats seront soumis à un test d'intégrité de la Fifa. Y survivront-ils tous ?
. Infantino drague l'Afrique
Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA, est lui tout de suite parti en campagne. Poussé par l'instance européenne, qui ne croit visiblement plus aux chances de Platini, il s'est rendu dès mercredi au siège de la Confédération africaine de foot (CAF) au Caire, en Egypte.
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