Les pourparlers sur la Syrie prévus à partir de jeudi à Vienne vont tester le "sérieux" de l'Iran et de la Russie, principaux soutiens du régime de Bachar al-Assad, sur un règlement du conflit, a estimé mercredi le ministre saoudien des Affaires étrangères.
L'Iran, allié clé du régime syrien, va participer pour la première fois à des discussions internationales sur le conflit syrien, un tournant diplomatique majeur voulu par Moscou.
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite -- les deux grandes puissances rivales de la région -- s'opposent ouvertement sur la Syrie. Téhéran apporte un soutien financier et militaire au régime de Damas alors que l'Arabie saoudite soutient les groupes rebelles et participe aux frappes aériennes de la coalition internationale menée par les États-Unis contre le groupe jihadiste État islamique (EI).
"S'ils sont sérieux, nous le saurons. S'ils ne le sont pas nous le saurons aussi et nous arrêtons de perdre du temps avec eux", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie syrienne, Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse avec son homologue britannique Philip Hammond, en visite à Ryad.
Les pourparlers de Vienne seront "un test sur les intentions des Syriens et des Russes", a ajouté M. Jubeir, indiquant que ces discussions offriraient l'occasion de "combler le fossé" entre l'Iran et la Russie d'une part, et les autres pays de l'autre concernant le rôle de Bachar al-Assad dans le processus politique.
"On doit avoir la certitude que Bachar al-Assad quittera" le pouvoir, a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Hammond a insisté sur le fait que Bachar al-Assad "a trop de sang sur les mains" pour se maintenir au pouvoir.
Une première rencontre du même format mais sans l'Iran s'était déroulée vendredi dernier dans un palace viennois pour évoquer les perspectives de règlement de la guerre civile syrienne qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.
Cette fois "invité par les Etats-Unis", l'Iran va rejoindre à Vienne les chefs de la diplomatie russe, américaine, saoudienne, turque, mais aussi libanaise et égyptienne. L'Irak n'a pas encore fait savoir si son chef de la diplomatie serait présent.
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