Aujourd'hui, nous quittons la Terre pour rejoindre la planète rouge dans « Seul sur Mars » de Ridley Scott avec Matt Damon.
Beaucoup d'autres films viennent à l'esprit quand on regarde celui-ci. On pense surtout à « Seul au monde » avec Tom Hanks et à « Gravity » avec Sandra Bullock . Des situations similaires : une personne se retrouve loin de tout, on ne sait pas si quelqu'un se doute qu'elle a survécu. Et en plus ici, cette personne incarnée par Matt Damon est à des millions de kilomètres de toute vie car il est sur Mars !
Comme chaque spationaute, c'est un scientifique avant tout. Il va donc utiliser tous ses neurones pour tirer le meilleur de l'univers hostile qui l'entoure et espérer perdurer. C'est un Mac Gyver qui a eu un doctorat en fait. Il est donc intéressant de voir l'ingéniosité humaine dans toute sa splendeur, même si beaucoup de ces choses sont hors de portée de nos connaissances. Mark Watney (le nom du personnage de Matt Damon) est un type assez sympa, avec pas mal d'humour. Il sait prendre de la distance face à cette situation compliquée. Pour autant , sa solitude n’entraîne pas de pensées sur l'humanité, la vie en général et j'ai trouvé cela bien dommage. En effet, il n'y a aucune profondeur dans le film. Le thème et l'histoire s'y prêtaient pourtant bien ! C'est plutôt le fait d'être pionnier qui intéresse Mark Watney, et aucune interrogation ne nous accompagnera donc à la sortie de la salle, le cerveau reste en stand-by.
Le titre du film pourrait vous laisser penser que nous aurions un tête à tête avec Matt Damon. Eh bien loin de là ! En effet, le film nous emmène très souvent sur terre, où l'on peut observer les efforts de la NASA et les luttes internes pour gérer la situation. En tant que spectateur, le seul dépaysement nous viendra des très belles images rouges de la planète Mars qu'on arrive à voir de temps à autre. Quand bien même, cela n'a pas empêché l'investissement de Matt Damon pour ce rôle, comme le prouve sa transformation physique au cours du film .
Je me suis donc retrouvée au final devant un film qui déroule : un blockbuster avec un enchaînement de péripéties qui n'arrêtent jamais, sans pour autant être rythmé. Calme par moments, nous avons droit à une fin bien trop américanisée (et pourtant j'adore les films hollywoodiens) et trop chargée. Tout est too much. Sans vous dévoiler ce qui s'y passe, c'est comme amener un gâteau dégoulinant de crème pâtissière accompagné de chantilly et de crème anglaise alors que vous avez mangé un repas équilibré jusqu'ici. Il y a quelque chose qui ne colle pas et qui pèse sur l'estomac à la fin.
Seul sur Mars est un film avec peu de solitude. Les paysages de la planète rouge sont sympathiques et j'ai apprécié l'ingéniosité scientifique mise en œuvre par le personnage de Matt Damon. J'ai par contre regretté la superficialité du film et l'impression de rouleau-compresseur du scénario. Je n'ai pas tellement frissonné avec Mark Watney et j'étais très passive durant la séance. C'est donc un moment plutôt sympathique à passer au cinéma mais qu'on oublie sitôt qu'on a franchi la porte de sortie.
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