Des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont exécuté dimanche trois personnes en faisant exploser les colonnes de la cité antique de Palmyre (centre de la Syrie) auxquelles ils les avaient attachées, a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'EI "a attaché à des colonnes trois individus de Palmyre et des environs qu'il avait arrêtés () et les a exécutés en faisant exploser" ces trois colonnes, a déclaré le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Selon Khaled al-Homsi, un militant de Palmyre, le groupe jihadiste n'a pas informé dans l'immédiat les résidents de la ville de l'identité des personnes exécutées et de la raison pour laquelle elles l'ont été.
"Il n'y avait personne là-bas pour assister (aux exécutions). Les colonnes ont été détruites et l'EI a empêché l'accès au site", a indiqué à l'AFP M. Homsi.
Le groupe jihadiste, qui avait chassé les forces du régime de Bachar al-Assad de Palmyre en mai, a déjà procédé à des destructions du riche patrimoine archéologique de sa cité antique, inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
La dernière destruction en date à Palmyre remontait à début octobre, quand l'EI avait réduit en poussière l'Arc de triomphe de la cité. En septembre, le groupe ultraradical avait détruit plusieurs des célèbres tours funéraires de la cité, uniques au monde, et en août, il avait amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, à coups d'explosifs.
Le groupe jihadiste a par ailleurs utilisé l?amphithéâtre de la cité antique pour servir de cadre à l'exécution publique de 25 soldats syriens par des adolescents.
L'EI a également décapité l'ex-chef des Antiquités de la ville Khaled al-Assaad, âgé de 82 ans.
Les ruines de Palmyre étaient visitées par environ 150.000 personnes par an avant le début en 2011 du conflit en Syrie, qui a fait plus de 250.000 morts.
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