Le gouvernement publie ce lundi en fin d'après-midi le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi à fin septembre, alors que les signes de reprise se multiplient et ébauchent une baisse du chômage pour 2016.
C'est précisément le scénario espéré par François Hollande, qui a promis une baisse "crédible" du chômage l'année prochaine. A défaut, le président de la République dit qu'il ne briguera pas de second mandat en 2017.
Mais à quelques mois de l'année fatidique, la courbe du chômage reste mal orientée. Elle a même atteint de nouveaux records fin août : 3,57 millions de demandeurs d'emploi sans activité en métropole, 5,42 millions en incluant ceux ayant exercé une activité réduite.
Parmi eux, 2,4 millions de demandeurs d'emploi, petite activité comprise, sont inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, 785.100 depuis plus de trois ans.
Pourtant, beaucoup d'indicateurs économiques ont déjà viré au vert.
A commencer par la croissance. Si elle a calé au deuxième trimestre, elle devrait tout de même atteindre cette année, selon l'Insee, un niveau inédit depuis 2011: 1,1%. Cela devrait être suffisant pour stabiliser le chômage d'ici à la fin de l'année, mais pas pour le faire baisser, selon l'Institut.
L'Unédic, qui gère l'assurance chômage, table, elle aussi, sur une stabilisation à court terme, mais elle est plus optimiste pour 2016, année qui verrait 51.000 chômeurs quitter la catégorie A (sans aucune activité) des listes de Pôle emploi.
Autre signe positif: les déclarations d'embauche pour des contrats de plus d'un mois ont connu, entre juillet et septembre, leur quatrième trimestre consécutif de hausse.
Enfin, le climat des affaires, qui reflète l'optimisme des chefs d'entreprise, a atteint en octobre son plus haut niveau depuis août 2011.
- "Trop peu" d'engagements du patronat -
Pour que cette légère reprise se propage enfin sur le marché du travail, le gouvernement exhorte le patronat à prendre plus d'engagements dans le cadre du pacte de responsabilité. Pour l'heure, seulement 14 des 50 plus grandes branches professionnelles ont signé un accord sur l'emploi, en échange de la baisse du coût du travail concédée par l'Etat.
"C'est trop peu", a fustigé le Premier ministre Manuel Valls lundi dernier, lors de la conférence sociale.
Cette grand-messe a aussi été l'occasion d'annoncer plusieurs mesures pour l'emploi, notamment des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le plan de formations prioritaires lancé en 2013 sera amplifié en 2016, avec 150.000 places destinées en priorité aux chômeurs de longue durée et aux jeunes sans qualifications.
Quant au futur compte personnel d'activité (CPA), qui doit remplacer en 2017 les comptes existants (formation, épargne temps, pénibilité), il sera abondé pour permettre aux jeunes décrocheurs d'acquérir un premier niveau de qualification.
De son côté, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dévoilera mercredi les orientations de sa future réforme du droit du travail, censée donner plus de souplesse aux entreprises et favoriser l'emploi. Le gouvernement souhaite le faire adopter par le Parlement d'ici à l'été.
Mais ces mesures ne devraient produire d'effets sur l'emploi qu'à long terme.
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