Comme prévu, le candidat de centre gauche Daniel Scioli est en tête à l'issue du 1er tour de la présidentielle en Argentine, selon les sondages, mais le doute subsiste pour savoir s'il y aura ballottage ou victoire dès le 1er tour.
Sans donner de scores, les enquêtes effectuées à la sortie des bureaux de vote et diffusées par cinq télévisions coïncident sur le tiercé de tête: Daniel Scioli devant le maire conservateur de Buenos Aires Mauricio Macri, et en troisième position le député Sergio Massa, dissident kirchnériste.
Les Argentins ont massivement voté et attendaient les premiers résultats officiels partiels pour 21h00 (00h00 GMT).
Si M. Macri contraint M. Scioli à un second tour, ce sera une première dans l'histoire de l'Argentine.
Dans ce pays, il suffit de rassembler 45% des suffrages pour être élu au premier tour, ou seulement 40% si l'écart avec le deuxième atteint 10 points.
"Il est trop tôt pour dire s'il y a ballottage ou non", a déclaré dès la fin du vote le directeur de campagne de Daniel Scioli, Jorge Telerman.
Dix minutes après la fermeture des bureaux de vote, Marcos Pena, pilier de l'équipe Macri, assurait avec qu'"il y aura ballottage" le 22 novembre.
Mauricio Macri Trente-deux des 41 millions d'Argentins d'Argentins étaient appelés aux urnes pour sceller un chapitre de douze ans de gouvernance de Nestor (2003-2007), puis Cristina Kirchner (2007-2015).
Depuis 1973, l'Argentine a adopté le principe d'une présidentielle à deux tours, mais les sept élections convoquées depuis la réforme se sont décidées à l'issue du premier tour.
M. Scioli, soutenu par la présidente sortante Cristina Kirchner, fait figure de grand favori. Il s'appuie sur le Front pour la victoire (FPV, gauche), la coalition péroniste au pouvoir, force politique la plus solidement implantée dans le pays sud-américain.
Cet ancien pilote de bateaux offshore, amputé du bras droit après un accident en course, avait totalisé 39% des voix, devançant de 9 points Mauricio Macri, lors des primaires d'août, tenant lieu de sondage grandeur nature.
Une certitude: Sergio Massa (20% lors des primaires) n'a pas réussi à refaire son retard.
- 'Aucune révolution'-
Daniel Scioli, 58 ans, se présente comme un centriste conciliateur, alors que Cristina Kirchner a gouverné durant ses deux mandats en concentrant les pouvoirs dans un style conflictuel.
"Je ne propose aucune révolution. Je maintiendrai ce qu'il faut maintenir, je changerai ce qu'il faut changer et je corrigerai ce qu'il faut corriger", a promis cette semaine Daniel Scioli, gouverneur de la province de Buenos Aires, qui rassemble près de 40% de l'électorat.
Mauricio Macri, 56 ans, a déclaré en votant qu'il faudrait attendre que "25 à 30% des bulletins de votes soient comptabilisés pour voir émerger une tendance".
Le candidat conservateur rejette en bloc la politique menée par les Kirchner, même s'il a dû mettre de l'eau dans son vin et annoncer le maintien de certaines aides sociales très populaires auprès d'une majorité d'Argentins.
Ancien président du club de football de Boca Juniors, qu'il a conduit à tous les succès, il a le soutien des milieux d'affaires.
L'ancien président de 1999 à 2001, Fernando De La Rua, a confié à l'AFP qu'il "regrettait que Macri et Massa n'aient pas trouvé un terrain d'entente pour unir leurs forces", seule formule selon lui pour mettre en échec la coalition péroniste.
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