Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré espérer que pourrait se tenir dans une semaine une nouvelle réunion internationale sur le conflit en Syrie, "plus large", après celle de vendredi à Vienne réunissant l'Arabie Saoudite, la Turquie, la Russie et les Etats-Unis.
"Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui pour discuter avec toutes les parties en espérant pouvoir dès vendredi prochain tenir une réunion plus large" dont le but sera de faire progresser "un processus politique" de règlement du conflit syrien, a déclaré M. Kerry à des journalistes à Vienne.
Le but de la réunion quadripartite sur la Syrie dans la capitale autrichienne, une première diplomatique, était "d'essayer de trouver de nouvelles idées pour sortir de l'impasse" de cette guerre civile, a ajouté le chef de la diplomatie américaine, reconnaissant que les participants avaient conscience que ce serait "difficile".
Le sort du président syrien Bachar al-Assad divise clairement Washington et Moscou: "la plupart des pays d'Europe, des dizaines, si ce n'est des centaines de pays comprennent que Bachar al-Assad crée une dynamique rendant la paix impossible. Qu'on ne peut rien faire, même si on le voulait, s'il reste en place".
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a au contraire estimé que c'était au "peuple syrien" de décider du sort de son dirigeant.
Il a cependant qualifié ce premier rendez-vous de "constructif", sans vouloir dévoiler les pistes qui auraient pu être évoquées et dont il espère qu'elles rendront possible "un changement de dynamique".
John Kerry a précisé qu'il n'était pas question, en l'état, que l'Iran participe à ce rendez-vous diplomatique: "Pour le moment, l'Iran n'est pas autour de la table. Il viendra peut-être un moment où nous parlerons à l'Iran mais nous n'en sommes pas là actuellement", a-t-il dit.
Dans une déclaration distincte à la presse, Sergueï Lavrov a aussi souligné la nécessité d'élargir le format de la réunion à d'autres pays: "le quartette n'est pas suffisant () il doit être élargi".
Le ministre russe a notamment évoqué les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, les acteurs régionaux comme l'Egypte, l'Iran, le Qatar ainsi que la Jordanie et les Emirats arabes unis, estimant qu'il ne fallait pas pour autant étendre "indéfiniment" la liste.
John Kerry a cité les mêmes pays - sauf l'Iran - et notamment, côté européen, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Allemagne.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, également présente à Vienne pour une réunion du quartette sur le Proche-Orient, a quant à elle dit "espérer que l'Iran puisse être parti du processus" de discussion sur la Syrie.
Les chefs de la diplomatie américaine John Kerry, russe Sergueï Lavrov, saoudienne Adel al-Jubeir et turque Feridun Sinirlioglu étaient réunis vendredi dans un palace viennois pour évoquer les perspectives de règlement de la guerre civile syrienne.
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