Le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, est candidat à la présidence de l'instance suprême du football mondial et a déposé les cinq lettres de parrainage nécessaires, a-t-il annoncé vendredi à l'AFP.
Champagne, 57 ans, est le quatrième candidat déclaré disposant des cinq parrainages nécessaires, après le Français Michel Platini (dont la candidature est gelée pendant sa suspension de 90 jours), le prince jordanien Ali et l'ancien capitaine de Trinité-et-Tobago David Nakhid. Les candidatures seront closes lundi et l'élection à la succession du Suisse Joseph Blatter aura lieu le 26 février 2016.
Dans un entretien à l'AFP, Jérôme Champagne a estimé que le fait d'être issu de la Fifa, qu'il a quittée en 2010, n'était "pas un handicap".
"Je n'ai pas honte des années passées à la Fifa", a-t-il dit à l'AFP.
"Pour mener les réformes, il faut quelqu'un qui connaisse l'institution de l'intérieur, c'est mon cas. Les onze années que j'y ai passées ne sont pas un handicap, au contraire", a-t-il ajouté.
"Le moment est grave, on a besoin d'une Fifa forte. La Fifa a 111 ans, elle a fait beaucoup de bonnes choses mais aujourd'hui il est temps d'engager des réformes", a-t-il poursuivi.
"Une seule réforme ne suffira pas. Voilà pourquoi je ne propose pas de réformes mais des engagements", a assuré M. Champagne, dont les priorités sont: "Adapter la gouvernance de la Fifa aux réalités d'aujourd'hui, appliquer les plus hauts standards de transparence et d'éthique, moderniser l'administration, augmenter la présence des femmes et associer les joueurs, les clubs et les ligues en créant une division du football professionnel."
-'Il faut sauver la Fifa'-
Dans le bilan qu'il dresse de ses années à la Fifa, Jérôme Champagne se prévaut d'avoir contribué à la mise en place du système d'indemnités versées au club formateur d'un joueur lors d'un transfert, ainsi qu'au "développement du football au Cap-Vert ou en Palestine".
Le Français continue à conseiller la Fédération palestinienne de football.
Dans sa lettre adressée à l'ensemble des fédérations, M. Champagne écrit: "Il faut sauver la Fifa car son rôle de gouvernance et de redistribution () est aujourd'hui en grave danger."
"Il s'agit bien évidemment aussi d'en restaurer la crédibilité", ajoute-t-il.
Diplomate de formation, Jérôme Champagne est entré à la Fifa en 1999, où il a exercé des fonctions de conseiller du président Blatter (jusqu'en 2002), puis de secrétaire général adjoint (2002-2005), délégué du président (2005-2007) et directeur des relations internationales (2007-2010).
Avant cela, cet ancien journaliste (pigiste pendant sept ans au magazine France Football) avait occupé le poste de conseiller diplomatique et chef du protocole du comité français d'organisation de la Coupe du monde 1998.
Ce supporteur de Saint-Etienne avait déjà tenté de participer à la précédente élection en mai, lorsque Blatter avait été désigné pour un cinquième mandat, mais il n'avait pas obtenu les parrainages.
Il assure que cette fois, le soutien pour sa candidature "est beaucoup plus fort".
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