La ville suédoise de Trollhättan est sous le choc au lendemain de l'attaque d'une école accueillant de jeunes migrants par un homme armé d'un sabre, décrit comme proche de l'extrême-droite.
La police suédoise a annoncé vendredi que "des motivations racistes" animaient le jeune homme de 21 ans qui a tué la veille deux personnes au sabre dans une école accueillant majoritairement des élèves issus de l'immigration.
Les enquêteurs travaillant sur ces homicides à Trollhättan (sud-ouest) ont souligné dans un communiqué fonder leur appréciation sur les éléments retrouvés au domicile de l'auteur - tué par la police -, son "accoutrement et comportement sur les lieux des crimes" et le choix de ses victimes.
L'enquête en est encore à ses balbutiements mais si le profil du meurtrier se confirmait, il s'inscrirait dans "la tendance que l'on a pu voir aux Etats-Unis de ces jeunes hommes blancs en colère qui se sont radicalisés sur le net" et passent à l'acte pour "sauver la race blanche", a souligné à l'AFP Daniel Poohl, rédacteur en chef d'Expo, un site qui étudie les groupuscules néo-nazis.
Le Premier ministre Stefan Löfven, qui s'est rendu sur place jeudi après-midi, a évoqué "un jour sombre pour la Suède".
Portant un masque rappelant celui de Dark Vador dans la "Guerre des étoiles", l'assaillant armé d'un sabre a fait irruption jeudi matin dans l'école et attaqué plusieurs personnes, enfants et adultes, frappant apparemment ses victimes au hasard.
Il a tué deux personnes et blessé grièvement deux autres, avant d'être abattu.
Ce drame rarissime dans le royaume scandinave s'est produit à Trollhättan, ville industrielle à une heure de route au nord de Göteborg, dans un établissement "à problèmes" accueillant 400 élèves, âgés de 6 à 15 ans, dont un grand nombre de jeunes migrants arrivés récemment dans le pays.
Le meurtrier était lui âgé de 21 ans, habitant à Trollhättan, a annoncé la police, sans révéler dans l'immédiat son identité.
Les médias suédois l'ont néanmoins identifié comme étant Anton Lundin Pettersson, esquissant le portrait d'un garçon violemment hostile à l'islam et à l'immigration, fasciné par les films de guerre et les romans de Stephen King.
"Il était solitaire. Il jouait aux jeux vidéo, il vivait dans son monde", a témoigné un ancien camarade de classe joint par le quotidien Expressen.
Massés devant l'école, des élèves de l'école Kronan encore sous le choc échangeaient des photos prises sur leurs smartphones du tueur grimé, posant avec eux quelques instants avant de semer la mort.
"Nous étions dans la cafétéria quand un type masqué est arrivé et a donné un coup de sabre à mon éducateur", a raconté à une journaliste de l'AFP David Issa, 14 ans. "J'ai paniqué et je me suis enfui en courant. Ensuite la police est arrivée. Il a commencé à frapper d'autres personnes dans les classes. Il allait de classe en classe pour frapper des gens".
- 'On a cru à une blague' -
Un enseignant a succombé à ses blessures avant l'intervention des secours. La deuxième personne décédée est un élève, selon les médias locaux.
Deux autres personnes ont été grièvement blessées: un enseignant et un élève dont l'état était jugé extrêmement préoccupant.
L'assaillant a été "opéré pour des blessures par balles", a précisé l'hôpital. Touché au foie, il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard, a indiqué la police.
Des témoins ont décrit des scènes de panique et de terreur lorsque l'homme, muni de plusieurs armes, a porté les premiers coups. Des élèves se sont enfuis tandis que d'autres se barricadaient dans leurs classes.
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