Sur les pelouses de division d'honneur de Basse-Normandie, Gurami Enukidze s'est déjà fait une place, lui qui a 18 ans empile les buts le week-end avec l'AS PTT. Mais de là à signer à l'Olympique de Marseille début avril, peu d'observateurs l'aurait parié.
Arrivé en France à l’âge de 10 ans en provenance de Géorgie, il ne "parlait pas un mot de français", handicap qu’il a rapidement surmonté. Aujourd'hui, il partage son temps entre sa seconde bac pro Comptabilité au Lycée Victor Lépine à Caen, et l'AS PTT Caen où il évolue depuis 2007.
En juin dernier, après avoir marqué 30 buts dans la saison, son agent lui décroche un essai au Stade Malherbe Caen, mais le club bas normand ne donne pas suite.
Un pari osé
Quelques mois plus tard, il débarque à Marseille pour un stage d’une semaine au cours duquel Gurami Enukidze convainc José Anigo (recrutement) et Henri Stambouli (formation). Calme et simple dans la vie, Gurami démontre les mêmes qualités sur le terrain et devant le but. C’est un vrai buteur pour paraphraser José Anigo. Rapidement, les dirigeants marseillais lui font donc signer un contrat de stagiaire pro d’un an prolongeable de deux ans. Il portera le numéro 9. "Je prends la place de Brandao", plaisante-t-il.
Marseille n’était pas le seul club sur les rangs. "Nice, Lyon, Bordeaux, Le Mans, Lens et des clubs allemands" souhaitaient enrôler le prodige géorgien, auteur de 25 buts en 18 matchs de DH cette année. "Je me sens très bien à Caen, j’ai beaucoup d’attaches donc c’est difficile d’imaginer la vie là-bas. Mais je veux vraiment devenir footballeur professionnel alors il faut accepter la situation et faire les sacrifices nécessaires", explique-t-il. Le jeune homme est ambitieux : "je vais faire le maximum pour être au moins sur le banc aux côtés des pros".
Un lien fort avec la Géorgie
Gurami Enukidze n'en oublie pas la Géorgie, son pays de naissance. Il rêve de porter un jour le maillot de l'équipe nationale "La Géorgie, c’est mon pays avant tout, j’y suis né, j’y ai toute ma famille, cela fait huit ans que je n’y suis pas retourné, ça me manque. Si je devais jouer pour une sélection nationale, je pense que je choisirai la Géorgie. J’ai déjà eu des contacts avec la Fédération. Après, j’ai jusqu’à 23 ans pour me décider, je dirais que pour l’instant c’est 60% pour mon pays natal".
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