Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé Israël à respecter strictement les règles régissant l'ultra-sensible esplanade des Mosquées à Jérusalem en recevant mercredi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon en Cisjordanie occupée.
M. Ban se trouvait mercredi à Ramallah, en Cisjordanie, après avoir rencontré la veille les dirigeants israéliens à Jérusalem, pour appeler les deux camps à mettre fin de toute urgence à la spirale des violences.
"La poursuite des agressions () contre Al-Aqsa ouvre la porte à un conflit religieux, qui a malheureusement commencé. Nous n'en voulons pas et nous mettons en garde contre ses conséquences", a affirmé M. Abbas, accusant Israël de ne pas respecter le "statu quo" hérité du conflit de 1967 régissant l'esplanade.
Selon ces règles tacites, les juifs peuvent se rendre sur le lieu saint, troisième de l'islam et plus révéré du judaïsme, sous le nom de mont du Temple, mais seuls les musulmans ont le droit d'y prier.
Ces dernières semaines, à l'occasion des fêtes juives du mois de septembre, les tensions ont atteint un niveau rarement égalé autour du site, de violents affrontements gagnant l'esplanade même.
Les Palestiniens dénoncent la recrudescence des visites de juifs comme une tentative israélienne de prendre le contrôle du lieu saint, actuellement sous la garde de la Jordanie.
Israël de son côté assure être décidé à maintenir le statu quo et ne pas vouloir céder aux appels d'une frange minoritaire mais de plus en plus audible parmi ses citoyens.
Mais pour les Palestiniens, les visites de ministres et de députés israéliens, dont la plus célèbre est restée celle de l'ex-Premier ministre Ariel Sharon en 2000 --qui avait déclenché la deuxième Intifada-- sont déjà une rupture du statu quo.
"M. Netanyahu commet une erreur quand il dit qu'il respecte le statu quo. Ce n'est pas vrai, c'est une erreur. Le statu quo dont nous parlons est celui qui a été entériné une nouvelle fois en 1967 et qui existait déjà avant, ce n'est pas celui que Sharon a imposé en 2000", a martelé mercredi M. Abbas.
Le président palestinien a par ailleurs une nouvelle fois plaidé pour une "protection internationale", tout en refusant de donner plus de détails, face aux "colons, à l'armée israélienne et à ses armes à feu".
Interrogé sur sa rencontre prévue en fin de semaine en Jordanie avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, M. Abbas a affirmé que le dirigeant américain "sait parfaitement ce que nous voulons, nous voulons () un retour aux négociations basées sur le droit international".
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