L'Union européenne à convoqué un mini-sommet avec les dirigeants des pays d'Europe submergés par l'exode de milliers de migrants et réfugiés, tandis que la Slovénie tentait de s'organiser mercredi pour assurer leur passage sur son territoire.
Les chefs d'Etat et de gouvernement d'Autriche, de Bulgarie, de Croatie, d'Allemagne, de Grèce, de Hongrie, de Roumanie, de Macédoine, de Serbie et de Slovénie se retrouveront dimanche à Bruxelles pour tenter de coordonner leur action face à une "situation d'urgence" dans les Balkans, a indiqué la Commission européenne.
L'UE a été appelée à l'aide mardi par Ljubljana qui, depuis l'installation de clôtures anti-migrants par la Hongrie, devient, avec la Serbie et la Croatie, l'un des principaux pays de transit des migrants et réfugiés qui tentent de rallier le nord de l'Europe.
Le flux des entrées par la Grèce, où des milliers d'entre eux accostent sur des embarcations de fortune depuis les côtes turques, ne tarit pas depuis l'été. Le nombre d'arrivées sur les îles grecques de ces hommes, femmes et enfants, fuyant pour la plupart la guerre en Syrie, a même connu une nouvelle accélération ces derniers jours: 8.000 à 10.000 personnes ont été comptabilisées quotidiennement.
Selon l'ONU, quelque 502.000 personnes ont emprunté cette route depuis le début de l'année, ce qui représente la grande majorité des entrées de migrants dans l'UE (643.00 au total).
L'UE, confrontée à la pire crise migratoire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est divisée sur la façon de répondre à cet exode dont l'Allemagne est la destination finale la plus plébiscitée.
Le gouvernement slovène, selon lequel près de 21.500 migrants sont entrés sur son territoire depuis samedi, a demandé une aide européenne "pour équiper la police, fournir des unités de police d'autres pays membres et une assistance financière", selon le Premier ministre Miro Cerar.
- braseros de fortune -
Selon le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), 3.400 migrants sont passés en Croatie lundi, 6.373 mardi. Mercredi matin, quelques centaines d'entre eux attendaient au poste-frontière de Berkasovo d'entrer dans le pays, depuis la Serbie, les passages s'effectuant par petits groupes, d'après une journaliste de l'AFP.
La police croate a renforcé ses contrôles le long de la frontière pour empêcher les migrants de passer par les champs avoisinants.
Les autorités slovènes se sont dit "dépassées" par la situation, et ont fort à faire pour gérer l'arrivée quotidienne depuis la Croatie des trains et des bus transportant les migrants.
Le Premier ministre slovène a renouvelé ses critiques sur "le peu voire l'absence de communication et de coopération" de ses voisins croates, dans une interview au quotidien allemand Die Welt.
Mercredi matin, 11.000 personnes étaient hébergées dans plusieurs structures d'accueil du pays en attendant de pourvoir continuer leur route vers l'Autriche, frontière nord de la Slovénie.
L'affluence dans ces centres rendait la situation parfois précaire. Au centre de Brezice, près de la frontière croate, un feu a éclaté dans la matinée dans des circonstances non élucidées. Quelques tentes ont brûlé dans l'incendie rapidement maîtrisé mais qui a provoqué un début de panique.
Le froid mordant contraint les réfugiés à allumer des brasiers de fortune pour se réchauffer.
La veille, la police avait fait usage de spray au poivre lorsque l'embarquement des migrants dans les bus devant les conduire de Brezice au nord du pays avait viré à la bousculade.
A la frontière autrichienne, où 6.000 personnes sont entrées par le poste de Spielfeld depuis mardi soir, plus de 2.000 autres attendaient mercredi matin d'être admis dans le pays.
Le commissaire européen aux Migrations, le Grec Dimitris Avramopoulos, est attendu en Slovénie jeudi pour évaluer les besoins du pays.
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