La cour d'appel de Chambéry a confirmé mercredi matin le rejet de l'autorisation de sortie d'un détenu pour assister à l'enterrement de son frère, à l'origine de violences à Moirans (Isère), alors qu'une nouvelle demande de sortie, cette fois-ci sous escorte, est en cours d'examen.
"La présidente de la chambre d'application des peines de Chambéry a confirmé la décision de la juge d'application des peines d'Albertville qui a refusé l'autorisation de sortir libre", a indiqué le parquet général de Chambéry à l'AFP.
Le juge d'application des peines d'Albertville a reçu mardi une nouvelle d'autorisation de sortir sous escorte. Elle aurait dû normalement se décider dans la matinée, selon la même source.
Cependant, le détenu a été transféré dans une autre prison, selon plusieurs sources, ce qui obligerait le juge d'Albertville à se dessaisir de son cas.
"Je vais faire une nouvelle demande de sortie sous escorte mais pour l'instant je n'ai aucune idée d'où il est", a indiqué à l'AFP son avocat Me Ronald Gallo.
Le refus des autorités judiciaires de laisser sortir ce détenu a déclenché mardi de violentes émeutes à Moirans, ainsi qu'une mutinerie à la prison d'Aiton (Savoie) où le jeune homme était détenu.
La mère du jeune homme décédé, identifiée comme Adèle Vinterstein, avait déclaré mardi soir à BFM TV avoir "demandé une escorte, même avec des boulets aux pieds". "Ca ne prendrait qu'une heure", avait-elle ajouté.
L'avocat du détenu de 24 ans, condamné à cinq ans de prison pour vol avec arme, a critiqué la "violence que constitue cette décision".
"Le fait qu'on interdise à ce gars d'aller voir la dépouille de son frère, c'est atterrant. Il a été jugé comme ayant un comportement global satisfaisant", a déclaré Me Ronald Gallo à l'AFP, évoquant un seul incident en trois ans de détention.
"Il est dans la phase d'aménagement de peine. Il est accessible aux permissions. Il n'a pas un casier judiciaire qui fait peur", a ajouté l'avocat. "Sous prétexte de fermeté, on rend des décisions implacables et inhumaines."
Selon l'avocat, le rejet de l'autorisation de sortir en appel a été motivé par la mutinerie à la prison d'Aiton mardi soir. "Ils n'avaient pas de motif sérieux pour le laisser sortir, maintenant ils en ont un", a-t-il ajouté.
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