François Hollande a assuré mardi lors d'une visite à la Courneuve, commune populaire de Seine-Saint-Denis qui fut le théâtre voici dix ans d'émeutes, qu'il n'y avait pas de "quartier perdu dans la République".
"Il n'y a pas une France périphérique", a poursuivi le président, affirmant que son rôle était d'assurer "l'égalité". "On ne peut avoir une France qui serait disparate, un puzzle" face au développement économique, a-t-il dit.
Le président, accueilli à son arrivée par des huées, a souligné lors d'un discours dans une pépinière d'entreprises au coeur de la cité des 4.000 être venu mardi "dix ans presque jour pour jour après la tragédie de Clichy, un drame qui avait profondément bouleversé notre pays et qui avait obligé le gouvernement de l'époque à décréter l'état d'urgence".
"C'est une tout autre image aujourd'hui qu'il faut donner. Ce que nous devons démontrer c'est qu'il y a des talents, des entrepreneurs, des créateurs, des jeunes qui veulent tout simplement réussir", a-t-il plaidé, en lançant officiellement l'agence nationale de développement économique "France Entrepreneurs".
"Veut-on la même France ou doit-on être séparé, (être) pour les uns pour les autres des suspects parce qu'on ne serait pas du bon quartier, de la bonne couleur de peau ? C'est un enjeu considérable (), donner à chacun conscience qu'il peut réussir sa vie, que nul n'est perdu d'avance", a estimé le chef de l'Etat.
Cette visite intervient moins de deux mois avant un scrutin régional à haut risque pour la gauche et dix ans après les violentes émeutes dans les banlieues en 2005, déclenchées par la mort de deux adolescents dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois, après une course-poursuite avec des policiers.
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