Le syndicat CFDT de la Société générale est monté mardi au créneau contre le projet de fermeture de 400 agences du groupe d'ici à 2020, affirmant qu'il entraînerait 2.000 suppressions de postes "non justifiées".
Une centaine de militants et délégués (selon la police et le syndicat) ont distribué dans la matinée des tracts à l'entrée de la réunion annuelle des directeurs d'agence, qui se tient sur deux jours à Deauville.
"Nous voulions être symboliquement présents aujourd'hui pour dénoncer le projet de restructuration qui - tel qu'il est présenté - met la charrue avant les boeufs en anticipant les suppressions de postes avant même d'avoir parlé de l'outil informatique et de la réorganisation du travail qui en découlera", a expliqué à l'AFP Mathieu Pué, délégué national.
Pour la CFDT, "que le client demande un service physiquement en agence ou par internet, la charge de travail reste la même et les suppressions de postes ne sont pas justifiées".
"Comment ont-il défini 400 suppressions d'agences sur 5 ans ? On ne le comprend pas", a ajouté le délégué, convaincu que "la concurrence mutualiste se frotte les mains".
Selon le syndicat, le groupe "programme 2.000 suppressions de postes", notamment dans des agences "en milieu urbain proches de grosses agences".
La direction miserait sur le non-remplacement de 2.500 départs naturels (dont retraite) sur la même période pour réaliser cette restructuration.
La direction, interrogée fin septembre par l'AFP après des annonces faites aux syndicats, n'avait pas souhaité "confirm(er) de chiffres précis de fermetures d?agences à ce stade", indiquant qu'elle communiquerait sur son réseau d'ici à la fin de l'année.
Elle évoquait alors une "poursuite de la concentration du maillage" en mettant en avant la nécessité de s'adapter aux évolutions de comportements de sa clientèle, qui fréquentent moins physiquement les agences.
Le Comité central d'entreprise sera consulté le 17 décembre sur le plan, précise le délégué qui, d'ici là, réclame "un vrai dialogue social, pas dans un seul sens".
Une délégation de manifestants a été reçue mardi à Deauville par le Directeur des relations sociales du groupe et le DRH des activités banque de détail en France, selon M. Pué.
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