Les délégations de 195 pays ont débuté lundi à Bonn la dernière semaine de négociations avant la conférence climat de Paris, autour d'un projet d'accord qui suscitait des critiques du côté des pays en développement.
A l'ouverture de la session lundi, les deux coprésidents des débats, l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder, qui avaient été mandatés par les pays eux-mêmes pour écrire un nouveau projet de texte, ont pris acte des protestations formulées par différents groupes.
Daniel Reifsnyder a reconnu "la profonde inquiétude" de certains pays et le besoin de faire des ajouts au texte, afin que "les négociations puissent commencer". Il a cependant demandé que ces ajouts se limitent "aux points jugés incontournables".
Au nom du groupe G77 (134 pays émergents et en développement dont la Chine), à l'origine des critiques, la déléguée sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, a déploré "le déséquilibre" de ce texte de 20 pages, mais qualifié de "rassurante" l'écoute dont ont fait preuve les coprésidents.
Le groupe "s'engage à travailler de manière constructive et disciplinée, et avec retenue en limitant nos ajouts aux propositions les plus essentielles", a-t-elle dit.
Pour ces pays, le texte "ignore complètement" leurs propositions sur les financements, avait auparavant expliqué à l'AFP Gurdial Singh Nijar, porte-parole d'un des sous-groupes du G77.
Manuel Pulgar Vidal, le ministre de l'Environnement du Pérou, qui avait présidé la dernière conférence climat à Lima en 2014, a appelé à aller de l'avant.
"Il n'y a pas de temps à perdre", a-t-il déclaré dans un message vidéo, en invitant à s'appuyer sur "le travail déjà effectué".
Laurence Tubiana, la représentante de la France, organisatrice de la grande conférence climatique prévue début décembre, a reconnu qu'en l'état, le document manquait "d'ambition sur tous les points" et s'est voulue rassurante. "Nous sommes ici aujourd'hui et jusqu'à la fin de la semaine pour corriger ses faiblesses", a-t-elle affirmé lors de cette séance plénière d'ouverture.
L'ambassadrice française a toutefois mis en garde les pays sur le compte à rebours désormais enclenché jusqu'à Paris. "Le temps presse", a-t-elle dit en appelant à la responsabilité de chacun pour aller à l'essentiel.
D'ici vendredi, les délégués doivent produire un projet d'accord suscitant la plus large adhésion possible, tout en soulignant clairement les options restant à arbitrer pendant la COP21.
La conférence climat de Paris, ou COP21, qui se déroulera au Bourget du 30 novembre au 11 décembre, doit déboucher sur un accord mondial qui engage l'ensemble de la communauté internationale dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour lutter contre le réchauffement inédit de la planète.
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