Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réclamé lundi la fin des violences entre Israël et les Palestiniens, exhortant les deux camps à "la retenue" et confirmant qu'il allait rencontrer dans les prochains jours le Premier ministre israélien et le président palestinien.
"Nous voulons que le calme soit rétabli et nous voulons que la violence cesse", a martelé M. Kerry lors d'une conférence de presse à Madrid aux cotés de son homologue espagnol Jose Manuel Garcia Margallo.
La Cisjordanie et Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville sainte annexée et occupée par Israël, sont en proie depuis deux semaines et demie à une escalade de violences qui fait redouter une nouvelle intifada.
Ces violences ont gagné jusqu'au coeur d'Israël. Elles se caractérisent par une multiplication des attaques à l'arme blanche, en majorité de Palestiniens lassés de l'occupation, contre des Israéliens et des juifs.
M. Kerry a confirmé ce qu'il avait dit dimanche à Paris, à propos de la "finalisation" d'une rencontre cette semaine avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanhayu, en Allemagne, puis d'une entrevue avec le président palestinien Mahmoud Abbas au Proche-Orient.
Le chef de la diplomatie américaine, qui n'est pas retourné en Israël et dans les Territoires palestiniens depuis juillet 2014 après l'échec du processus de paix, s'est également exprimé sur les règles dites du "statu quo" qui régissent l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, sous la responsabilité de la Jordanie.
"Israël comprend l'importance du statu quo", a dit M. Kerry.
"Non, nous ne cherchons pas une quelconque nouvelle modification (des règles du statu quo), nous ne cherchons pas à ce que des parties extérieures ou d'autres y viennent", a mis en garde le secrétaire d'Etat.
"Je ne crois pas qu'Israël le veuille, je ne crois pas que le roi Abdallah et la Jordanie le veuillent", a-t-il encore dit.
John Kerry faisait allusion sans la mentionner explicitement à l'idée d'une présence internationale sur le site de l'esplanade des Mosquée qui a été attribuée à la France et qui a été rejetée par l'Etat hébreu.
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