François Hollande a dit lundi attendre des organisations syndicales un "engagement pour le dialogue", juste avant le lancement de la conférence sociale, boycottée par la CGT qui l'a qualifiée de "grand-messe d'experts patronaux".
"Qu'on ne compte pas sur moi pour discréditer le combat syndical", a-t-il déclaré sur RTL.
"Ce que j'attends des organisation syndicales, ce n'est pas de la politesse, c'est de l'engagement pour le dialogue et c'est ça la conférence sociale", a dit le président.
"Nous devons vivre dans une société apaisée. Il y a toujours des conflits, toujours des confrontations, toujours des intérêts qui sont divergents. Comment les surmonte-t-on? Par la violence? Sûrement pas. Par de l'apaisement, donc par le dialogue".
"L'objet même de la conférence sociale, c'est de donner une feuille de route pour l'année qui vient, pour aborder les grandes questions qui sont posées dans le pays, c'est-à-dire l'emploi, de formation et de préparation de l'avenir"
La CGT, premier syndicat français, a créé la surprise en annonçant qu'elle ne viendrait pas. Son secrétaire général Philippe Martinez a fustigé une "grand-messe d'experts patronaux" destinée "uniquement" à servir "la communication" du gouvernement.
Quant au syndicaliste CGT des chantiers naval STX de Saint-Nazaire qui a refusé de lui serrer la main la semaine dernière, François Hollande a dit: "Il ne veut pas me serrer la main, tant pis pour lui. Parce que dans le vie, celui qui manque de respect, c'est celui qui commet la faute, pas celui qui est l'objet de cette indélicatesse".
Solidaires a également refusé de venir à la conférence sociale.
Les syndicats réformistes (CFDT, CFTC, Unsa et CFE-CGC) sont de la partie, de même que Force ouvrière et les organisations patronales (Medef, CGPME, UPA).
François Hollande a estimé qu'il était possible d'"éviter les licenciements" chez Air France et a demandé à la direction de la compagnie aérienne et aux syndicats qui doivent se réunir jeudi d'être "responsables".
Il a également estimé que les régimes de retraite, général comme complémentaire, étaient pérennisés jusqu'en 2030 et affirmé qu'il "n'y a plus d'inquiétude à avoir par rapport aux retraites après cette réforme".
"Chacun a fait un pas vers l'autre, c'est pour ça qu'il y a eu un accord", a déclaré le président de la République à propos de l'accord sur les régimes de retraites complémentaires signé vendredi entre le patronat et trois syndicats de salariés.
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