Le président sortant Alpha Condé a été déclaré vainqueur du premier tour de l'élection présidentielle du 11 octobre en Guinée avec 57,85% des suffrages par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) samedi soir.
"En attendant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, la Céni proclame le professeur Alpha Condé élu dès le premier tour", a déclaré le président de la commission électorale, Bakary Fofana, s'exprimant au siège de l'Assemblée nationale devant plusieurs ministres, diplomates, observateurs électoraux et journalistes.
La Céni a décompté 3.951.222 suffrages valablement exprimés et 179.804 bulletins nuls, selon ses résultats complets.
M. Condé a totalisé 2.285.827 voix, soit 57,85% des suffrages valablement exprimés, devançant le chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo, qui a rassemblé 1.242.362 voix soit 31,44%.
Le taux de participation s'élève à 68,38%. La plus forte participation a été enregistrée à Kankan, dans l'est du pays, considérée comme favorable à M. Condé, avec un taux de 88,21%.
Dans sa déclaration liminaire, Bakary Fofana a assuré que la Céni avait procédé à la distribution des cartes d'électeurs "sans aucune exclusion".
Les Guinéens ont voté dans le calme le 11 octobre, mais sous tension, tandis qu'observateurs et journalistes ont noté une série de problèmes lors des opérations de vote, un des arguments évoqués par les sept candidats en lice face à Condé pour réclamer l'annulation du scrutin, le qualifiant de "mascarade".
L'opposition a notamment incriminé la participation record enregistrée dans les bastions électoraux de M. Condé, favorisée, selon elle, par des décisions de la Céni assouplissant les règles de vote en plein scrutin, ainsi que des inégalités géographiques dans la distribution des cartes d'électeur.
Samedi matin, Cellou Dalein Diallo avait réitéré ses critiques contre le scrutin, en annonçant qu'il renonçait à saisir la Cour constitutionnelle, institution dont il conteste l'indépendance. Mais il a précisé qu'il appellerait, "le moment venu, les autres candidats et tous les citoyens qui sont les vraies victimes de ce hold-up électoral à organiser, conformément à la loi, des manifestations pacifiques".
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