L'Europe a vu affluer sur son sol plus de 600.000 migrants et réfugiés depuis le début de l'année 2015, a annoncé vendredi l'Organisation internationale pour les migrations. Les grandes étapes de six mois de crise migratoire.
- Les Européens désemparés -
Après la mort en une semaine de 1.200 migrants au large de la Libye, les dirigeants européens montent au créneau, triplant fin avril le budget des opérations de sauvetage en Méditerranée. En juin, est lancée une mission navale de lutte contre le trafic de migrants, limitée dans un premier temps à une surveillance accrue des réseaux de passeurs.
Afin de désamorcer la crise menaçant la libre circulation dans l'espace Schengen, les 28 durcissent fin juin les conditions d'accueil des migrants (création de centres de tri pour réfugiés, accélération des expulsions pour les recalés au droit d'asile). En revanche, ils peinent à s'entendre sur la répartition solidaire des réfugiés sur leur territoire, qui permettrait de soulager l'Italie et la Grèce soumises à une forte pression migratoire.
- La clôture hongroise -
La Hongrie, l'un des principaux pays de transit en Europe centrale, adopte une ligne dure et commence à ériger en juillet une clôture sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie, qui sera achevée en septembre.
En septembre, le Parlement hongrois vote une batterie de lois qui renforcent notamment les possibilités de déploiement de l'armée aux frontières, rendent l'immigration illégale passible d'une peine allant jusqu'à trois ans de prison et autorisent l'armée à faire usage d'armes non létales. Des camps de "transit", où les demandes d'asiles sont examinées, sont mis en place.
- Les images choc -
Le 27 août, 71 migrants sont découverts morts asphyxiés dans un camion frigorifique venant de Hongrie et abandonné au bord d'une autoroute autrichienne. Le drame soulève émotion et colère et secoue les opinions publiques européennes.
Une semaine plus tard, la photo du corps d'un petit Syrien de 3 ans, Aylan, gisant face contre terre sur une plage de Turquie, créé une onde de choc à travers le monde, participant à la prise de conscience sur le sort des migrants.
- Ouverture germanique -
Dans une décision sans précédent, l'Autriche accepte début septembre, en concertation avec Berlin, de faciliter l'accueil et le transit vers l'Allemagne de milliers de migrants coincés en Hongrie, pays qui a vu affluer en août quelque 50.000 personnes. Alors qu'entre 800.000 et un million de demandeurs d'asile sont attendus cette année en Allemagne, la chancelière Angela Merkel appelle à ne pas fixer de limites à l'accueil des réfugiés.
Paris et Londres promettent d'accueillir des dizaines de milliers de réfugiés.
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