“Jusqu’à la Révolution, Caen avait ses tribunaux, bien sûr, mais ne disposait pas de Cour d’appel”, rappelle le procureur général, Eric Enquebecq. Ce manque sera pallié par un décret de Napoléon. “A l’époque, la création d’une Cour d’appel était un événement considérable. L’Empereur est venu lui-même à Caen, avec l’impératrice”.
Depuis le XIXe, le cadre de la Cour d’appel a changé. Elle a en effet été transférée, en 1997, du palais Fontette au palais Gambetta, face à la Préfecture. Mais l’esprit du lieu est resté inchangé, tenues comprises.
“Sous le costume du magistrat, l’homme s’efface pour devenir le juge. Et une Cour d’appel reste fondamentalement un lieu où le citoyen doit avoir la certitude que le procès qui le concerne, et qui a déjà été jugé en première instance, sera entièrement revu avec un oeil neuf et que les juges du second degré n’hésiteront pas à défaire, si besoin est, ce que les juges du premier degré ont fait”, souligne Eric Enquebecq.
Hommage à l’Echiquier
“La Cour d’appel de Caen a été le premier bâtiment moderne de grande ambition dans l’art contemporain et frappe tous ceux qui le visitent. Il donne une image noble de la justice”, se réjouit le procureur général.
Au rez-de-chaussée de l’établissement, et à l’occasion de son anniversaire, une salle pourrait être baptisée du nom de la première cour de justice des ducs de Normandie : la salle de l’Echiquier, méconnue des Caennais, et pourtant toujours existante dans l’enceinte du château de Caen.
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