L'enquête pénale en cours en Allemagne sur les moteurs truqués du constructeur automobile Volkswagen a identifié "nettement moins de dix responsables" de la supercherie, a déclaré vendredi à l'AFP un porte-parole du parquet de Brunswick (nord).
"Plus de deux mais nettement moins de dix" salariés de groupe de Wolfsburg (nord) sont soupçonnés d'avoir été à l'origine de l'installation sur un type de moteur diesel d'un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution, a déclaré ce porte-parole, le magistrat Klaus Ziehe.
Le parquet de Brunswick enquête pour fraude dans cette affaire retentissante. Volkswagen a admis le mois dernier qu'11 millions de véhicules dans le monde étaient équipés du logiciel fraudeur.
Mercredi le magazine Der Spiegel avait fait état d'un cercle "d'au moins 30 personnes" impliquées dans la manipulation. Volkswagen avait déjà rejeté ce chiffre le jour même comme "sans aucun fondement".
Le nouveau patron de Volkswagen Matthias Müller a pour sa part évoqué la semaine dernière la mise à pied de quatre personnes, "dont trois directeurs responsables à différentes époques du développement des moteurs".
La presse allemande a identifié le chef du développement de la filiale Audi, Ulrich Hackenberg, et son homologue chez Porsche, Wolfgang Hatz. Volkswagen n'a pas confirmé.
Outre l'enquête de la justice allemande, Volkswagen mène une investigation en interne sur l'affaire, et a mandaté un cabinet d'avocats américain pour l'aider à faire la lumière sur les faits.
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