Le Medef a revu vendredi ses propositions pour inciter les salariés à travailler plus longtemps, au-delà de l'âge et de la durée de cotisation actuellement fixés, afin de renflouer les caisses des retraites complémentaires, selon un nouveau texte du patronat.
Autour de la table sont réunis le patronat (Medef, CGPME, UPA) et les cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) pour tenter de régler l'avenir des régimes Agirc (cadres) et Arcco (tous les salariés du privé).
C'est dans cette optique que le patronat a revu sa copie, jusqu'alors jugée inacceptable par les syndicats.
Selon le nouveau texte, le Medef garde l'idée d'un système de bonus-malus pour les départs à la retraite, ce "coefficient de solidarité" - selon le terme employé par le patronat - ne dépend plus uniquement de l'âge mais aussi de la durée de cotisation.
Il s'agit principalement d'inciter les salariés, à partir de 2019, à travailler une année de plus, une fois qu'ils ont rempli les conditions nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation).
Ainsi, un salarié remplissant ces deux conditions et qui déciderait de prendre sa retraite à 62 ans verrait sa retraite complémentaire amputée de 15% la première année, de 12% la seconde et de 10% la troisième, avant de retrouver une retraite à taux plein à 65 ans.
En revanche, s'il travaille jusqu'à 63 ans (soit 4 trimestres de plus) ce malus dégressif et temporaire sera annulé.
S'il reste deux ans de plus en activité (8 trimestres), il bénéficiera d'un bonus, pendant un an, de 10%. Bonus qui grimpe à 20% s'il travaille trois ans de plus (12 trimestres), à 30% pour quatre ans de plus (16 trimestres).
Une personne qui devrait travailler jusqu'à 64 ans pour obtenir toutes ses annuités devrait ainsi partir à la retraite à 65 ans pour ne pas subir de décote.
Les retraités modestes exonérés de CSG ne seraient pas concernées par ces décotes.
En contrepartie, toujours selon le texte du Medef, le patronat se dit prêt à accepter une hausse des cotisations patronales qui reste cependant à chiffrer, et qui doit être compensée par une baisse des cotisations pour la branche AT-MP (accidents du travail -maladie professionnelle).
La fusion des deux régimes Agirc et Arrco à l'horizon 2019 est maintenue dans le projet du Medef, qui promet toutefois d'engager une négociation sur le statut de l'encadrement, comme le réclame la CFE-CGC.
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