Le "référendum" sur l'unité de la gauche et des écologistes en vue des élections régionales, organisé par le Parti socialiste, s'est ouvert vendredi à 08H00 dans quelque 2.500 points de vote à travers le pays et sur internet (www.referendum-unite.com).
Le vote physique s'achèvera dimanche à 20H00. Les résultats seront connus aux environs de 21H00 et confirmés dans les jours suivants par la Haute Autorité du PS. Sur France Info vendredi, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a promis "une nouvelle initiative" en faveur de "l'unité" dès dimanche soir.
Les électeurs doivent répondre à la question suivante: "Face à la droite et à l'extrême droite, souhaitez-vous l'unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales?"
Le scrutin est ouvert à tous ceux qui se "retrouvent dans les valeurs de la gauche, de l'écologie et de la République", qu'ils soient ou non inscrits sur les listes électorales, et devront signer à cet effet une "charte d'engagement".
Chaque participant devra fournir les informations suivantes: prénom, adresse électronique, adresse postale et date de naissance - un mode de scrutin, très ouvert et peu contrôlé, qui relève davantage d'une votation citoyenne que d'un référendum.
Jean-Christophe Cambadélis, qui avait créé la surprise dans ses propres rangs en annonçant fin septembre cette initiative, escompte quelque 200.000 votants, contre 300.000 initialement.
"Aidez-nous à imposer l'unité", a lancé aux électeurs le premier secrétaire du PS vendredi.
Pour M. Cambadélis, cette division de la gauche "est incompréhensible, elle fait la part belle à la droite et à l'extrême droite". "Nous avons gouverné les régions ensemble pendant quinze ans, ce n'est pas parce que nous avons un désaccord sur la politique nationale que nous devons abandonner à la droite".
Le PS a mobilisé des moyens conséquents: 1,5 million de tracts diffusés, 100.000 affiches, 10.000 badges.
Le responsable socialiste a pris cette initiative après la décision, mi-septembre, des militants écologistes en Nord-Pas-de-Calais/Picardie de s'allier au premier tour des régionales de décembre avec un Parti de gauche en guerre avec le PS, alors que la région est susceptible d'être remportée par Marine Le Pen, la présidente du Front national.
Jeudi, la tête de liste EELV Sandrine Rousseau a cependant réaffirmé à l'AFP sa volonté de "faire gagner la gauche" au second tour des élections.
L'initiative du PS a été vivement critiquée à gauche de la gauche, et dans les rangs mêmes du PS. Treize fédérations départementales n'organiseront d'ailleurs pas de vote physique, selon la carte publiée sur le site de la consultation.
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