Le parquet de Paris a ouvert le 28 juillet une enquête préliminaire contre Dominique Strauss-Kahn pour escroquerie et abus de biens sociaux en lien avec son ancienne société d'investissement luxembourgeoise en faillite LSK, ont annoncé vendredi France Inter et Le Parisien magazine.
L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) était déjà visé par une plainte déposée le 30 juin par un ex-actionnaire de LSK, Jean-François Ott, "qui a perdu les 500 000 ? qu?il avait investis dans le groupe".
Depuis, "une seconde plainte a été déposée par un ex-banquier macédonien", a précisé France Inter dans son journal de 06h00.
"La première question que devra se poser la brigade financière de la Police Judiciaire de Paris, qui a été saisie de l?affaire, est : comment ont été dilapidés les 100 millions d?euros aujourd?hui réclamés par 156 créanciers de multiples nationalités ?" peut-on lire sur le site de France Inter.
LSK, dont Dominique Strauss-Kahn voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclarée en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne.
DSK avait quitté la présidence de LSK quelques jours avant ce décès.
La justice mène des investigations sur la faillite de LSK depuis l'été dernier après la plainte de Jean-François Ott, ancien PDG de la société immobilière luxembourgeoise Orco Property Group.
Selon France Inter et Le Parisien magazine, "DSK a pris la tête d?un groupe à la gestion douteuse. A l?été 2013, soit un mois avant son arrivée, elle affiche déjà une perte de 13 millions d?euros. Sa principale filiale, Assya Luxembourg a du mal à payer ses notes de téléphone, d?électricité, de fournitures de bureau? Les salaires seront bientôt versés avec du retard. Quant aux dossiers clients, beaucoup sont incomplets, rangés dans des dossiers papiers, alors que tout devrait être informatisé".
"Plutôt que de placer l?argent des clients sur le marché, Assya Luxembourg outrepasse ses mandats de gestion et l?investit en partie dans des actions "maisons". En clair : elle rachète les titres de ses filiales pour en faire monter artificiellement le cours", a révélé l'enquête journalistique.
Le cabinet Ernst & Young avait émis "des réserves sur la valeur réelle des filiales de LSK. Puis, à l?automne 2013, incapable d?attester de la sincérité des bilans qui lui sont présentés, il démissionne de son mandat de commissaire aux comptes", s'étonnent les journalistes.
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