A sa sortie de détention en décembre 2014, il retourne vivre chez sa compagne. Mais, celle-ci décide de rompre en mars dernier et le prie de quitter son logement. Malgré ses antécédents de violence à leur égard, ses parents acceptent de l'accueillir une fois de plus, à leur domicile de Giberville.
Pour combler son ennui, le jeune homme a pris l'habitude de boire.
Le 4 juillet dernier, vers minuit, son père constate que son fils a consommé une bouteille entière de Pastis ainsi que divers autres alcools et le lui reproche. Celui-ci, ne supportant pas ces remontrances, entre dans une violente colère. Il se jette sur son père et le frappe. Celui-ci aura six jours d'incapacité de travail (plaies à l'avant-bras, au visage, à l'oreille). Sa mère, qui tente de les séparer, est à son tour agressée.
Ivre mort, vêtu d'un simple short, A.B prend la fuite tandis que ses parents appellent les forces de l'ordre. Il sera rapidement appréhendé. A la gendarmerie, avant d’être mis en garde à vue, il est dirigé dans un bureau afin d'y déposer ses empreintes digitales. L'opératrice tourne un instant le dos. Il saisit l’occasion pour sortir, la grande porte étant maintenue ouverte par les femmes de ménage pour que le sol sèche plus vite.
"J'ai honte de ma violence"
Il sera retrouvé sur le parking du supermarché d’à coté, toujours à demi-nu. « J'ai vu une porte ouverte. Alors je suis parti... », explique-t-il, tout naturellement. Son taux d’alcoolémie ce soir-là est évalué à 1,17 g/l de sang.
« Il est dangereux, déclare sa mère, c'est un cauchemar depuis 15 ans. On ne reconnaît plus notre fils.» Ce qui ne l’empêche pas, durant ses diverses détentions d'aller le voir tous les jours.
« Je ne suis pas alcoolique », s'obstine le prévenu au tribunal. « Ah ? Car boire une bouteille de Pastis en une journée, vous n'appelez pas ça de l'alcoolisme, vous ?», s’étonnera le procureur.
A.B, poursuivi pour violence aggravée suivie d'incapacité de travail en récidive et d'évasion, écope de dix mois de prison ferme. Dans une tardive, mais salutaire prise de conscience, le prévenu déclare finalement avoir besoin de soins et indique : « Je n'ai rien à reprocher à mes parents qui m'ont toujours aidé, j'ai honte de ma violence. »
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