Les volleyeurs français ont gagné leur billet pour le dernier carré de l'Euro et arriveront à Sofia avec une faim de loup, encore aiguisée par la belle victoire remportée sur les Serbes 3 à 1 (25-22, 25-23, 14-25, 25-20), en quarts de finale, mercredi à Busto Arsizio, près de Milan.
Face au troisième du dernier Championnat d'Europe, qu'ils avaient battu en finale de la Ligue mondiale en juillet (3-0), les Bleus n'ont pas fait le match parfait, mais leur confiance a atteint de tels sommets avec l'accumulation des succès que rien ne semble devoir les arrêter.
Après deux sets maîtrisés, ils ont ainsi traversé un gros trou d'air dans le troisième. On a craint alors que les Serbes refassent le même coup que la veille en barrage face à l'Estonie, battue après avoir mené 2 à 0. Mais pas les Bleus. Remobilisés dès les premiers points du quatrième, ils ont rapidement jeté une couverture sur l'étincelle serbe.
"Je n'aime pas trop m'exprimer comme ça d'habitude, mais vraiment aujourd'hui ils ne pouvaient pas nous toucher. Réagir de cette manière contre des Serbes qui avaient la rage, ça montre qu'on est mature et qu'on a une très grande équipe de volley", a dit Antonin Rouzier, qui a sorti un match phénoménal à l'attaque avec 20 points. Montant très haut et droit comme un "i", il a tapé avec une puissance et des angles qui ont laissé les défenseurs serbes cloués au sol.
Quel que soit l'adversaire de la demi-finale samedi à Sofia, la Bulgarie ou l'Allemagne, qui s'affrontaient plus tard mercredi, ce sont les Français qui aborderont le match en grands favoris après ce qu'ils ont montré face à l'Italie dimanche - une victoire 3 à 2, devant le public adverse à Turin, après avoir été menés 2 à 0 - et en quarts contre la Serbie.
- "Toujours un pour rattraper l'autre" -
Tout ne s'est pas déroulé comme dans un rêve. Earvin Ngapeth a paru fatigué par moments, même s'il a terminé le match avec un total plus que respectable de seize points. Le central Kevin Le Roux n'a pas rentré beaucoup de services, à part en toute fin de match.
"Mais ce qui est fort dans cette équipe, c'est qu'il y a toujours quelqu'un pour rattraper l'autre", a fait valoir Kevin Tillie. Quand ce n'est pas le joueur en difficulté dans son secteur de prédilection qui trouve lui-même des ressources dans un autre, comme le fils du sélectionneur justement, moins précis derrière que d'habitude mais très bon au filet. Le Roux aussi a été plus présent à l'attaque au centre.
Les Bleus peuvent déjà être fiers de leur parcours. Placés dans la partie de tableau la plus difficile, ils ont résisté à la pression, très forte après leur sacre de cet été en Ligue mondiale, le premier du volley français, et ont balayé le terrain devant eux. Ils se retrouvent maintenant tout près de la médaille. "C'est monstrueux", a lancé Laurent Tillie, un homme qui n'a pourtant pas l'habitude d'exagérer.
Mais pas question évidemment de se contenter d'un métal quelconque. C'est bien un premier or continental que visent les jeunes Français. "On sait de quoi on est capable. On sait qu'on peut aller jusqu'au bout", ose le libéro Jenia Grebennikov.
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