La série d'agressions à l'arme blanche s'est poursuivie lundi à Jérusalem avec trois attaques contre des policiers et des jeunes juifs commises par des Palestiniens, dont deux ont été abattus, alors que rien ne semble arrêter l'engrenage de la violence.
"Le terrorisme au couteau ne nous vaincra pas", a martelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'ouverture d'une session du Parlement placée sous le signe des tensions qui parcourent Israël et les Territoires palestiniens.
Ces trois attaques portent à 18 le nombre d'agressions à l'arme blanche contre des Israéliens et des juifs depuis le 3 octobre.
Loin des attentats à la bombe meurtriers de la deuxième Intifida, ces agressions commises pour la quasi-totalité par des Palestiniens sans aucune coordination apparente ont fait deux morts et plus d'une vingtaine de blessés. Neuf agresseurs présumés ont été abattus.
Ces agressions s'ajoutent à la vive nervosité causée par les troubles désormais quotidiens qui secouent les Territoires palestiniens occupés et réveillent le spectre d'une nouvelle intifada.
La première agression s'est produite en matinée lors d'un contrôle près de la porte des Lions, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, a indiqué la police.
Un homme identifié par les médias palestiniens comme Mustafa al-Khatib, 18 ans, de Jérusalem-Est, a porté un coup de couteau à un policier qui a été protégé par son équipement. Il a été abattu par d'autres policiers.
- Litanie des funérailles -
Dans l'après-midi, à la limite de Jérusalem-Est et Ouest, une jeune femme a poignardé et blessé, apparemment légèrement, un garde-frontière, selon la police. Il a tiré son arme et fait feu. Cette écolière de 17 ans, selon son entourage, a été emmenée à l'hôpital.
Plus tard, dans la colonie israélienne de Pisgat Zeev à Jérusalem-Est, un juif de 13 ans qui circulait à bicyclette a été blessé -et se trouve dans un état critique- et un second de 25 ans a été grièvement blessé par deux Palestiniens d'un quartier voisin. L'un des agresseurs présumés, âgé de 17 ans, a été abattu et l'autre, âgé de 13 ans a été grièvement blessé par les policiers.
Une vidéo publiée par les médias palestiniens montrent après les faits le plus jeune d'entre eux au sol, dans son sang, et des passants souhaitant sa mort.
Les tensions plus ou moins latentes depuis des mois entre Palestiniens et Israéliens se sont brutalement amplifiées après l'assassinat de deux colons en Cisjordanie occupée le 1er octobre.
Les affrontements entre jeunes lanceurs de pierres palestiniens et forces israéliennes qui tirent à balles réelles sont maintenant quotidiens, les agressions mutuelles sont permanentes entre Palestiniens et colons et les attaques au couteau se multiplient.
Les funérailles qui se succèdent alimentent la rage d'une jeunesse confrontée aux vexations de l'occupation, frustrée par le manque de perspectives et désabusée par ses dirigeants.
De nombreux enfants, revêtus d'un treillis pour certains, encagoulés et brandissant des armes en plastique, se sont mêlés lundi aux centaines de personnes qui ont porté, à bout de bras, le corps drapé dans le drapeau palestinien d'Ahmed Charaké, 13 ans, à travers le turbulent camp de réfugiés de Jalazoune.
- 'C'était Ahmed' -
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