Des jihadistes français ont probablement été tués par des frappes françaises en Syrie, a-t-on indiqué lundi de source gouvernementale française, en marge d'une visite du Premier ministre Manuel Valls en Jordanie.
"Les frappes françaises ont tué des jihadistes (en Syrie, ndlr). Il pourrait y avoir des jihadistes français", a déclaré une source gouvernementale. "Le chiffre de six a été annoncé probablement par une ONG syrienne. A cette heure, nous ne pouvons rien confirmer", a-t-on précisé.
Interrogé par l'AFP, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG syrienne qui dispose d'un vaste réseau de sources dans ce pays en guerre, n'a pas pu confirmer qu'il y avait des Français parmi les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) tués lors des dernières frappes françaises.
La France a décidé de "frapper Daech (un acronyme en arabe du groupe EI) au nom de la légitime défense puisque Daech prépare depuis la Syrie des attentats contre la France", avait souligné dimanche Manuel Valls qui effectue une tournée au Moyen-Orient.
"Nous frappons Daech et tous ceux qui, au sein de Daech, quelles que soient leurs origines ou leurs nationalités, ont décidé de frapper la France et donc de frapper leur propre pays", avait poursuivi le Premier ministre devant la presse, en référence aux filières jihadistes françaises.
Ces filières concernent 1.700 personnes dont cinq à six cents sont en Syrie ou en Irak et y connaissent un "nombre grandissant de décès", a-t-il indiqué.
"Tous ceux qui rejoignent ces camps d'entraînement, tous ceux qui rejoignent Daech doivent savoir qu'ils peuvent demain être frappés. Nous ne demandons pas le passeport à telle ou telle personne mais nous frappons ceux qui préparent les attentats contre la France", avait-il poursuivi.
Dimanche, des sources au ministère de la Défense français avaient indiqué que le camp d'entraînement du groupe jihadiste Etat islamique visé par des raids aériens français en Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi abritait des combattants "français et francophones".
Cette présence de combattants étrangers avait été identifiée par le renseignement français, à travers notamment des interrogatoires de jihadistes liés à la Syrie.
Des chasseurs Rafale français ont visé pour la deuxième fois dans la nuit de jeudi à vendredi un centre d'entraînement de l'EI dans la région de Raqa (est de la Syrie), après une première frappe le 27 septembre sur un objectif de même nature.
Le Premier ministre a annoncé dimanche à Amman qu'il se rendrait lundi sur une base militaire jordanienne d'où décollent une partie des chasseurs français qui mènent des frappes aériennes contre l'EI en Syrie.
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