Une Palestinienne enceinte et sa fillette de deux ans ont été tuées dimanche dans un raid aérien israélien à Gaza, suscitant une mise en garde du mouvement islamiste Hamas dans un climat de violences exacerbées.
Israël a par ailleurs affirmé avoir déjoué une tentative d'attentat à la bombe dont les circonstances restent toutefois très confuses. La dernière attaque de ce genre remonte au 21 novembre 2012 à Tel-Aviv, selon les autorités israéliennes.
D'abord restée à l'écart de la spirale de violences qui inquiète la communauté internationale et réveille le spectre d'une nouvelle intifada palestinienne, la bande de Gaza est de plus en plus touchée depuis vendredi.
Dimanche, l'aviation israélienne y a mené un raid en représailles au tir d'une roquette interceptée samedi soir par le système antimissiles "Dôme de fer" dans le sud d'Israël, a indiqué l'armée. La cible était deux ateliers de fabrication d'armes du Hamas, a-t-elle dit.
Nour Hassan, une femme de 30 ans, et sa fille Rahaf, 2 ans, ont été tuées dans la destruction de leur maison, ont indiqué de leur côté des sources médicales palestiniennes.
On ignore si le Hamas ou une autre force gazaouie a tiré la roquette mais Israël tient "le Hamas pour responsable de toute agression" provenant de Gaza, a dit le porte-parole de l'armée, le colonel Peter Lerner.
Le Hamas qui exerce une domination sans partage sur Gaza a mis en garde Israël: "Nous prévenons l'occupant qu'il ne doit pas poursuivre ses actes insensés", a dit dans un communiqué un porte-parole, Sami Abou Zouhri, selon lequel le raid aérien montre "la volonté (israélienne) d'une escalade".
Le Hamas ne précise pas ce qu'il fera en cas de nouveau raid.
- Appel à la grève générale -
La roquette lancée samedi soir sur Israël était la deuxième tirée depuis vendredi de Gaza, qui sort de trois guerres avec Israël en six ans.
Neuf jeunes Palestiniens ont été tués vendredi et samedi par des tirs israéliens le long de de la barrière qui, avec la frontière égyptienne, enferme hermétiquement Gaza.
Ils manifestaient avec des centaines d'autres leur solidarité avec la Cisjordanie et Jérusalem et leur hargne face à une réclusion presque totale.
Ils menaçaient de créer une brèche dans la barrière et de s'en prendre aux populations israéliennes, a affirmé l'armée israélienne.
Ces décès mettent à l'épreuve le cessez-le-feu tendu observé depuis fin août 2014.
La Cisjordanie occupée ainsi que Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville annexée et occupée par Israël, continuent elles à être secouées par des heurts entre jeunes et forces de l'ordre israéliennes.
Au poste de contrôle de Huwara près de Naplouse (nord de la Cisjordanie), une centaine de jeunes ont jeté des pierres sur des soldats qui ont tiré des grenades lacrymogènes avant de positionner des snipers qui ont fait plusieurs blessés par balles réelles, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Les agressions mutuelles entre Palestiniens et colons israéliens ainsi que les attaques au couteau contre des juifs ou des Israéliens se sont multipliées.
Depuis le 1er octobre, 23 Palestiniens ont été tués, dont sept auteurs présumés d'attaques à l'arme blanche, ainsi que quatre Israéliens.
L'importante communauté des Arabes israéliens a appelé à une grève générale mardi en solidarité avec les Palestiniens.
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