La police turque a tiré des coups de feu en l'air pour disperser des manifestants en colère qui tentaient de s'approcher des abords de la gare d'Ankara, où une double explosion a fait au moins 30 morts et 126 blessés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces manifestants, qui devaient participer dans l'après-midi sur le lieu de l'explosion à une manifestation pour la paix à l'appel de l'opposition de gauche, criaient "policiers assassins" lorsqu'ils ont été repoussés par les forces de l'ordre.
Cette double explosion est probablement d'origine "terroriste", a indiqué à l'AFP un responsable gouvernemental qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.
Un rassemblement en faveur de la paix était prévu dans l'après-midi sur le site de l'explosion, à l'appel de plusieurs syndicats et partis politiques de gauche dont le principal parti prokurde du pays, le Parti démocratique des peuples (HDP).
"On a entendu une grosse et une petite explosion et il y a eu un gros mouvement de panique, ensuite nous avons vu des corps qui jonchaient l'esplanade de la gare", a déclaré à l'AFP Ahmet Onen, un retraité de 52 ans qui quittait les lieux avec sa femme.
"Une manifestation destinée à promouvoir la paix a été transformée en massacre, je ne comprends pas", a-t-il ajouté.
Cette double explosion intervient près de trois mois après un attentat suicide, attribué au groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui avait fait 32 morts parmi des militants de la cause prokurde.
Dans la foulée de cette explosion, de violents affrontements ont repris entre l'armée turque et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), faisant voler en éclat un fragile cessez-le-feu qui tenait depuis mars 2013.
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