La "poule de la mort", fatale à l'Angleterre, connaîtra son dénouement samedi (17h45 françaises) avec le duel entre les deux bourreaux du XV de la Rose, l'Australie et le pays de Galles, dont le vainqueur évitera les Springboks en quart de finale.
Les Anglais ont beau avoir disparu des écrans radars, Twickenham salive à l'idée de retrouver ses tombeurs; ces Dragons rouges bosselés au coeur énorme, et ces Wallabies séduisants.
Galles-Australie est un classique de la Coupe du monde. Les deux nations se sont déjà affrontées cinq fois, deux fois en poules (1991, 2007) une fois en quarts (1999) et deux fois pour la place de 3e (1987 et 2011). L'Australie mène quatre victoires à une.
Cette fois, l'enjeu est ailleurs. Ce match entrouvre la porte des demi-finales Car en quart de finale, le vainqueur affrontera le deuxième de la poule B, vraisemblablement l'Ecosse, largement à la portée des deux équipes. A l'inverse, le perdant se frottera à un adversaire de taille: l'Afrique du Sud, risée du monde du rugby après son fiasco japonais, transformée depuis en machine à broyer.
- Loi des séries -
"Si on gagne ce match, on sera premiers du groupe. Mais je ne souscris pas à la théorie selon laquelle quand vous terminez en tête de votre groupe, vous avez ensuite un tableau plus dégagé, avertit le sélectionneur australien Michael Cheika. Ce serait manquer de respect à nos adversaires et nous ne voulons pas de ça".
"Moi, je veux toujours essayer de gagner tous les matches. Aucune équipe n'a jamais remporté la Coupe du monde en ayant subi une défaite. Il faut qu?on continue de s'améliorer, parce que les autres équipes ne s'endorment pas sur leurs lauriers non plus", poursuit-il.
Hormis son "gratteur génial" Michael Hooper, suspendu pour une semaine suite à un déblayage illicite et remplacé par le prometteur Sean McMahon, Michaël Cheika, par souci de continuité, a reconduit son ossature si performante la semaine dernière face aux Anglais (33-13) avec Bernard Foley à l'ouverture et l'apport de Drew Mitchell sur une aile.
Par rapport à leurs parcours respectifs et jusque-là similaires en terme de points (3 victoires, 1 bonus offensif, 2 essais encaissés), les troupes de Cheika auront les honneurs des pronostics.
- L'innovation galloise -
Pourquoi ? Tout simplement en raison de leur démonstration face aux Anglais. Forts en conquête directe (touche, mêlée), hégémoniques dans les rucks, inventifs derrière, les Wallabies ont signé la performance la plus aboutie depuis le début du Mondial.
Et puis, les chiffres "poussent" contre les Gallois dont la dernière victoire remonte à novembre 2008 (21-18). Depuis, les hommes de Warren Gatland ont baissé pavillon dix fois, les cinq dernières par moins de cinq points d'écart il est vrai.
Confronté à une cascade de blessures au centre, Gatland a été contraint de remanier une nouvelle fois ses lignes arrières: l'ailier George North débutera le match au centre alors que le natif d'Auckland Gareth Anscombe enfilera le maillot d'arrière.
Devant, l'entraîneur des Gallois a choisi d'abattre la carte Justin Tipuric en troisième ligne, pour contrarier les Australiens dans la "guerre des rucks".
Et puis, le XV du Poireau semble aborder ce match sans pression. "Contre l'Afrique du Sud ou l'Écosse, on serait en confiance parce qu'on a battu ces deux nations lors des douze derniers mois, rappelle le capitaine Sam Warburton. Donc, dans les deux cas, les garçons ne s'inquiètent pas trop". Depuis la victoire à Twickenham face aux Anglais (28-25), les Gallois semblent sûrs de leurs forces.
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