Trois syndicats intercatégoriels à Air France (FO, Unsa, CGT) ont demandé vendredi au gouvernement de nommer "sans plus attendre" un "représentant de l'État" pour "trouver des solutions au blocage social" à Air France.
Ces trois syndicats, respectivement 2e, 3e et 4e organisations à Air France, réclament dans un communiqué commun que ce représentant ait "mandat pour dresser d?autres perspectives que celle de l?attrition de l?activité Air France". "Un +simple+ médiateur ne saurait suffire", précisent-ils.
Ils réitèrent leur demande d'une "feuille de route tripartite" entre "l?Etat stratège et actionnaire" (à 17% d'Air France), la direction d?Air France et les organisations syndicales, pour discuter de "la stratégie de développement de l?entreprise", du "maintien de l?emploi" et des "capacités d?investissements".
"Le gouvernement ne pourra échapper à un débat politique sur le transport aérien français aujourd'hui en danger de mort", ajoutent-ils.
Ils reprochent au Premier ministre Manuel Valls d'avoir eu depuis les débordements violents de lundi "de la compassion vis-à-vis de la direction de l'entreprise, aucune vis-à-vis des salariés", dont il a "oubl(ié) de parler".
"La presse fait les choux gras des actes de violence isolés" qui ont émaillé la manifestation lorsque plusieurs centaines de salariés ont envahi le Comité central d'entreprise, notent-ils en regrettant que l'image du DRH à moitié dénudé par des salariés en colère ait éclipsé celle d'un rassemblement "historique" de 2.500 salariés, tous types de personnels confondus.
"Refuser de faire le lien entre l?envahissement du CCE par les salarié(e)s et la souffrance que beaucoup d?entre eux subissent au quotidien depuis les premières restructurations () serait irresponsable", écrivent les trois syndicats, qui avaient appelé lundi à la grève.
"Pour comprendre la colère des salarié(e)s Air France, ayons à l?esprit que la direction leur avait promis qu?après les efforts contraints fournis dans le plan Transform, un plan de croissance serait lancé", poursuivent-ils.
Ce plan maintenant "sorti des tiroirs", la "confusion" règne à Air France sur le nombre de postes menacés, estiment-ils.
La direction a "beau démentir" 5.000 suppressions de postes supplémentaires après 2017, en plus des 2.900 déjà évoquées, les syndicats n'y croient pas. "Le démenti de l'entreprise n'en est pas vraiment un" et "plus de 8.000 emplois" restent menacés, selon eux.
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