La rencontre entre la direction d'Air France et les deux syndicats de pilotes représentatifs, SNPL et SPAF, a débuté vendredi dans les locaux de la compagnie aux Invalides, à Paris, a-t-on appris de source syndicale.
"Nous voulons arriver à cette rencontre avec optimisme", a dit à l'AFP avant la réunion Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France (65% des voix).
La rencontre sera l'occasion de revenir à une "situation un peu plus apaisée et d'essayer de partager maintenant un objectif" commun.
Les deux parties n'ont plus discuté ensemble depuis l'échec des négociations fin septembre sur le plan de productivité et de croissance "Perform 2020". Faute d'accord, la direction a opté pour un "plan B" de réduction de l'activité, générant un sureffectif potentiel de 2.900 emplois, dont 300 parmi les pilotes.
Les discussions ont jusqu'à présent achoppé sur la principale demande de la compagnie : faire voler les personnels navigants une centaine d'heures de plus par an, à salaire égal.
"On veut bien essayer de faire plus d'heures" et "lever un certain nombre de freins à la productivité", avait affirmé jeudi à l'AFPTV Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL Air France. "En revanche, ce qui nous était demandé jusqu'à maintenant, globalement, c'était une réduction pure et simple de salaire pour les pilotes", accuse-t-elle.
Désormais, le syndicat attend de la direction des propositions "raisonnables, acceptables et justifiées", a fait savoir M. Mistrali.
Dans une motion votée jeudi, les membres du SNPL ont mandaté leurs élus pour "négocier Perform dans le triple objectif" de "maintenir l'emploi", "contribuer à l'amélioration de l'efficacité économique de l'entreprise au travers des efforts des pilotes" et obtenir de l'Etat l'assurance d'"un environnement économique juste et équilibré" pour la compagnie.
Pouvoirs publics, pilotes et direction sont les "trois acteurs" qui ont "chacun des responsabilités et des efforts" à fournir, conclut M. Mistrali.
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal, qui a la tutelle des Transports, s'est à nouveau déclarée vendredi favorable à la désignation d'un médiateur en cas de dialogue difficile.
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