Les All Blacks, toujours à la recherche d'une copie sans faute, vont tenter vendredi (21h00 françaises, 19h00 GMT) contre les Tonga de rendre un devoir parfait, histoire de préparer correctement les quarts de finale de la Coupe du monde.
Passable. Si la poule C n'a pas réellement posé de problèmes aux champions du monde, les trois victoires contre l'Argentine (26-16), la Namibie (58-14) et la Géorgie (43-10) n'ont pas été très satisfaisantes pour l'encadrement néo-zélandais.
Le quotidien The New Zealand Herald a même qualifié ces premières semaines de compétition de "mois du somnambulisme".
"Si on regarde nos trois dernières rencontres, nos adversaires ont à chaque fois réussi à nous mettre la pression", reconnaît le troisième ligne Jerome Kaino. "On sait très bien que l?on n?a pas encore réussi à sortir une performance conforme aux standards des All Blacks. C?est ce qui permet au groupe de rester concentré. On sait aussi ce que l'on doit faire pour réussir à mieux jouer."
"Le premier défi est de montrer un niveau qui nous permette d'aborder les quarts de façon sereine", renchérit l'entraîneur des arrières, Ian Foster.
Si la presse néo-zélandaise fait des choux gras des erreurs des All Blacks et de la Coupe du monde en demi-teinte de Dan Carter, loin du pays, les protégés de Steve Hansen ne semblent pas s'inquiéter outre mesure. Même après un Four nations terminé à la 2e place alors qu'ils étaient tenants du titre depuis 2012.
Pour l'instant, s'ils ont parfois semblé un peu rouillés, les champions du monde ont tout de même dominé, et largement, leurs adversaires. En moyenne sur les trois matches: 70% d'occupation, 63% de possession, 613 mètres parcourus, 11 percées, 173 mètres concédés. Des statistiques impériales.
-'Nous avons trop réfléchi'-
Et l'entraîneur en chef Steve Hansen est formel: "Oui", le niveau de jeu va augmenter. "Mais nous sommes satisfaits par la façon dont nous faisons notre petit bonhomme de chemin", note-t-il. "Nous réalisons que nous devons nous améliorer et nous en avons l'opportunité contre les Tonga, une équipe dure."
Les Aigles de Mer sont prévenus; les All Blacks sont là pour répéter leur gammes. Sur le terrain, Hansen va donc présenter sa "quasi" équipe-type. Seul le capitaine Richie McCaw, touché à la hanche, sera laissé de côté. Aux ailes, Nehe Milner-Skudder et Waisake Naholo tenteront de rentrer dans les bonnes grâces du sélectionneur. Car derrière Julian Savea, qui semble intouchable, une place reste à prendre
"Nous avons eu une bonne semaine de préparation, nous avons fait quelques essais", révèle Hansen, qui a assuré que les champions du monde "gardent des atouts dans leur manche".
"Dans nos matches nous avons parfois trop réfléchi, donc nous avons travaillé dur pour retrouver la clarté. Nous sommes meilleurs quand nous ne réfléchissons pas trop."
Et à ceux qui s'inquiéteraient encore de ces petits bafouillis à l'approche des quarts, Hansen affirme qu'il a pensé à tout.
"Nous savions que nous allions affronter une poule similaire à celle que nous avions eue en 2007 et 2011. La stratégie est de nous entraîner très très durement. Cela ne s'est pas vu sur la qualité de nos matches, mais je ne me rappelle pas un moment sur les quatre dernières années où l'équipe s'est entraînée aussi durement", confie Hansen.
Avant d'avancer, malicieux: "avec le groupe que nous avons, à l'entraînement, nous jouons contre l'une des meilleures équipes du monde."
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