"Non à la loi Macron, au travail du dimanche, à la réforme du code du travail": des milliers de salariés sont descendus jeudi dans la rue à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour réclamer des hausses de salaires et défendre l'emploi.
Deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'UNL, appelaient également à la mobilisation.
Des appels à la grève étaient lancés mais très peu de perturbations ont été constatées dans les transports et l'éducation.
Le trafic des trains SNCF Intercités et TER était légèrement affecté. La direction a fait état de 12% de grévistes. A l'Education nationale, les taux de grévistes étaient de 1,6% pour l'ensemble, 1,7% chez les enseignants, selon le ministère.
A Versailles, le Parc et le Château sont restés fermés aux foules de touristes.
Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes.
A Paris, où FO a rejoint le mouvement, plusieurs milliers de personnes ont défilé de la République à la Nation, avec en tête de cortège des responsables régionaux des syndicats.
"Globalement, toutes les lois" du gouvernement "sont des lois de régression sociale et de remise en cause du modèle social français", a affirmé Virginie Gensel, membre de la direction de la CGT, au départ du défilé parisien.
"La colère monte. Il faut s'en servir pour élever le rapport de force", selon elle.
- 'Chemise' ou 'pantalon'
Pour Bernadette Groison, numéro un de la FSU, il s'agit d'une "nouvelle journée d'alerte" et Thierry Lescant de Solidaires y voit "l'expression du ras-le-bol général des travailleurs de ce pays".
Les salariés d'Air France formaient leur propre cortège, dans un contexte très tendu après l'agression de deux dirigeants de la compagnie lundi par des salariés en colère suite à l'annonce d'une possible suppression de 2.900 postes.
"Le mouvement social ne s'arrête pas à une chemise puisque l'ensemble des salariés d'Air France risquent, eux, de perdre leurs pantalons", a affirmé à l'AFP Mehdi Kemoune, numéro deux de la CGT Air France.
Sur le toit d'un camion trônait la chemise d'un pilote Air France en lambeaux.
A Lyon, 3.000 personnes, selon la police, ont défilé dans la matinée. "Non à l'austérité et à la loi Macron, pour plus d'emplois, de salaires, de protection sociale", lisait-on sur leurs banderoles.
- 'Chienlit' du patronat -
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