"Non à la loi Macron, au travail du dimanche, à la réforme du code du travail": des milliers de salariés sont descendus jeudi dans la rue à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour réclamer des hausses de salaires et défendre l'emploi.
Deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'Unel, ont également appelé à la mobilisation.
Des appels à la grève ont été lancés pour permettre aux salariés de rejoindre les manifestations, mais très peu de perturbations ont été constatées dans les transports et l'éducation.
Le trafic des trains SNCF Intercités et TER était légèrement perturbé. Sur le réseau TGV, seuls quelques trains ont été supprimés. La direction a fait état de 12% de grévistes.
Selon le ministère de l'Education, les taux de grévistes étaient de 1,6% pour l'ensemble, 1,7% chez les enseignants.
A Versailles, le Parc et le Château de Versailles sont restés fermés.
Des manifestations ont eu lieu dès la matinée en régions.
A Paris, où FO a rejoint le mouvement, le cortège partira en début d'après midi de la place de la République vers la Nation.
"Non à l'austérité et à la loi Macron, pour plus d'emplois, de salaires, de protection sociale", lisait-on sur la banderole déployée par des manifestants à Lyon, au nombre de 3.000, selon la police.
- 'Chienlit' du patronat -
"Où t'es l'emploi, où t'es?", demandaient en chantant des militants lyonnais sur le thème de la chanson de Stromae "Papaoutai". Une banderole rouge CGT Educ'action à la main, Jean-Pierre Couquet, professeur de maths-physique défile car "les salaires sont bloqués depuis cinq ans" et "nos conditions de travail n'ont pas bougé". Gérard Rambaud, infirmier, dénonce une "fonction publique étranglée".
"On en a marre de la chienlit généralisée organisée par le patronat", lance un manifestant par haut parleur en allusion au terme employé par le président du parti Les Républicains Nicolas Sarkozy à l'encontre de syndicalistes d'Air France.
Au Havre (Seine-Maritime), plusieurs centaines de manifestants, principalement des cégétistes, ont bloqué dans la matinée les entrées de la ville, provoquant des kilomètres d'embouteillage. Des dockers CGT empêchaient l'accès des poids-lourds aux terminaux du port.
A Marseille, 2.400 salariés, selon la police (15.000 selon la CGT) , - personnels des hôpitaux, dockers, fonctionnaires - se sont rassemblés en fin de matinée au Vieux-Port, sous la bannière de la CGT. "Dans le code du travail, il n'y a déjà pas énormément" pour protéger les salariés précaires, "ce qu'ils font c'est la fin de tout", dit Frank Gaulin, délégué CGT chez Carrefour.
"Et si le code du travail est si volumineux, c'est parce qu'il est plein de dérogations en faveur des employeurs", affirme une responsable CGT Patricia Lozano. "Avec la loi Macron, on va travailler encore plus de dimanches", se désolé Christine Taraga, délégué CGT Carrefour.
Quelque 600 personnes, selon la police, un millier, selon la CGT, - en majorité agents de services publics, retraités et comité de défense de chômeurs - ont battu le pavé à Caen pour le "retrait du plan d'austérité" et le "retrait de la loi Macron", a constaté une journaliste de l'AFP.
À Auch (Gers), 250 personnes selon la police et 400 selon les syndicats, ont défilé. Elles étaient 500 à Cherbourg, 700 à Rennes, 300 à Béziers.
La précédente journée d'action syndicale unitaire, le 9 avril, à laquelle avait participé également Force ouvrière, avait rassemblé, selon la CGT, 300.000 personnes dans tout le pays et 120.000 à Paris (32.000, selon la police).
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